Quatrième de couverture :Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement
de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre
d'un inconnu, natif
de l'î
le de Guernesey, va lelui fournir? Au fil
de ses échanges avec son nouveau corespondant, Juliet pénètre un monde insoupçonné,
délicieusement excentrique ; celui
d'un club
de lecture au nom étrange inventé pour tromper l'occupant allemand :
le "
Cercle littéraire des amateurs d'
épluchures de patates".
De lettre en lettre, Juliet
découvre l'histoire
d'une petite communauté
débordante
de charme,
d'humour,
d'humanité. Et puis vient
le jour où, à son tour, elle se rend à Guernesey...
Mon avis :J'ai
découvert ce livre un peu par hasard au
détour
d'un blog (merci Tortoise!), la critique m'avait plu et je m'étais dit qu'il faudrait que je
le lise un jour. Et là, coup
de chance (ou
le destin, comme vous voudrez), dans
le rayon pourtant bien peu fourni
de mon supermarché,
le voilà qui me tendait les bras! J'avoue, rien que la couverture m'aurait suffi pour
le prendre, je la trouve très réussie
Autant vous
le dire tout
de suite, j'ai beaucoup aimé ce livre (j'ai l'impression
de me répéter dans tous mes commentaires, mais bon c'est pour la bonne cause). L'ambiance est très bien rendue dans ces lettres, on s'y croirait. Ha oui, c'est un roman épistolaire, si vous n'aimez pas
le genre il vaut mieux passer votre chemin! (ceci dit ce serait manquer un bon livre, mais
des goûts et
des couleurs...) Les différentes personnalités
des auteurs transparaissent dans chacune
des lettres, on a vraiment l'impression
de les connaître, tout comme Juliet (l'héroïne) on s'en fait une idée
de plus en plus précise au fil
des correspondances. Mention spéciale à Isola Pribby, je l'ai adorée! Une bonne dose
d'émotion aussi tout au long du roman, puisqu'il traite tout
de même
de l'Occupation
de Guernesey durant la Seconde Guerre Mondiale, même si les évènements sont traités sur un mode léger, il y a
des passages plus graves, où, en fontaine que je suis, je n'ai pu m'empêcher
de verser une larme ou deux.
D'ailleurs à ce propos, la sobriété avec laquelle certains évènements sont évoqués les rend encore pires parfois (enfin à mon avis). Par exemple, une jeune fille écrit :
"J'ai encore une histoire triste à vous raconter : celle
de ma tante Letty. Elle possédait une grande maison lugubre en haut
des falaises, près
de La Fontenelle. Les Allemands ont jugé qu'elle était dans la trajectoire
de leurs armes lourdes et gênaient leurs tirs
d'entraînement. Alors ils l'ont bombardée. Tante Letty vit avec nous, maintenant."
Ce n'est pas
le passage
le plus horrible du livre, mais pourtant il m'a marquée...
Et pour terminer sur une note plus légère, une autre citation qui s'applique parfaitement à moi-même
:
" Je fréquente cette librairie depuis
des années et j'y ai toujours trouvé
le livre que je cherchais - et trois autres dont j'avais envie à mon insu."
Ah, et je vous ai dit que je comptais bien passer mes prochaines vacances à Guernesey?