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 Kundera Milan - L'insoutenable légèreté de l'être

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Salinger
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Salinger


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MessageSujet: Kundera Milan - L'insoutenable légèreté de l'être   Kundera Milan - L'insoutenable légèreté de l'être Icon_minitimeLun 3 Oct - 17:52

Kundera Milan - L'insoutenable légèreté de l'être 415nay10

L'Insoutenable Légèreté de l'être (Nesnesitelná lehkost bytí en tchèque) est un roman de Milan Kundera, écrit en 1982 et publié pour la première fois en 1984, en France. Il s'agit du cinquième roman de Kundera.

L'intrigue, qui se situe à Prague en 1968, s'articule autour de la vie des artistes et des intellectuels, dans le contexte de la Tchécoslovaquie du Printemps de Prague, puis de l'invasion du pays par l'URSS.

Thèmes

L'Insoutenable légèreté de l'être traite de plusieurs thèmes, et place, au centre de tout, des personnages purement fictifs incarnant de grandes idées. Parmi eux, Tomas se cherche sous son double masque de libertin et d'amoureux passionné, alors que Tereza, la plus morale du livre, brigue l'amour pur, et que Sabina incarne la légèreté.

Personnages principaux

Tomas : chirurgien libertin vivant à Prague, devient ensuite laveur de vitres et enfin fermier.
Tereza : ancienne serveuse d'un petit café de campagne où Tomas l'a rencontrée. Elle sera tour à tour serveuse, photographe, et femme de ferme.
Sabina : maîtresse favorite de Tomas, artiste par excellence, libertine, apprendra la photographie à Tereza et posera même pour elle nue. (C'est le personnage le plus « immoral » de l'histoire, peut-être même celui qui incarne d'une certaine façon Kundera, c'est en partie elle qui décrit et explique Tomas au lecteur).
Franz : époux d'une femme qui tient une galerie à Genève, en Suisse, où Sabina exposera après sa fuite de la Tchécoslovaquie. Il vit une histoire de plusieurs mois avec Sabina, et quitte sa femme pour cette dernière qui, par désir (excessif ?) de liberté, fuit seule pour l'Amérique.

Légèreté et Pesanteur

Ces deux notions fondent le livre. Tomas et Sabina, qui de manière sempiternelle recherchent le plaisir immédiat, sans jamais tomber dans la passion bien qu'ils éprouvent des sentiments l'un envers l'autre, incarnent la légèreté. Ils ne sont attachés à rien, n'ayant pas de façon de penser incarnant un parti quelconque, ils sont davantage pour la liberté dans tous les sens du terme. La pesanteur, à l'inverse, fait s'attacher à des êtres et principes, penser selon une morale rigide et prédéterminée. Elle est incarnée par Tereza et Franz.
Mais la légèreté est parfois tellement présente qu'elle en devient insoutenable. Selon Kundera, nous vivons, en Occident, dans un monde de la légèreté, celle-ci devenant insoutenable, au contraire des soviétiques, qui eux étaient d'une telle gravité qu'ils en étaient ridicules. Après avoir écrit sur la gravité dans la Plaisanterie, Kundera écrit sur la légèreté.

Le Kitsch

« Le kitsch, par essence, est la négation absolue de la merde ; au sens littéral comme au sens figuré : le kitsch exclut de son champ de vision tout ce que l'existence humaine a d'essentiellement inacceptable. » On trouve une critique du Kitsch qui est « la station de correspondance entre l'être et l'oubli ». Le Kitsch, soit ce qui est beau et 100% acceptable, est par conséquent très artificiel et on n'en retrouve que par le biais de manipulations artistiques ou autres. Kundera le définit comme un voile de pudeur que l'on jette sur la merde de ce monde. Il est utilisé par toutes les grandes idéologies, il existe le « kitsch catholique, protestant, juif, communiste, fasciste, démocratique, féministe, européen, américain, national, international. »

L'ambiguïté du récit

Kundera alterne les moments de pur récit, où seuls les personnages font l'action, parlent, pensent, ressentent - bref, font tout ce que de réelles personnes feraient - et les moments où intervient le discours du narrateur, qui commente les personnages ainsi que l'acte fondamental de l'écriture. A la profondeur psychologique de ses personnages, à leur réalisme saisissant, Kundera nous confronte de manière abrupte à l'artificialité du roman, cassant de lui-même l'illusion créée et nous montrant les coulisses de l'écriture. On pourrait presque faire le lien avec la remarque donnée par Gérard Genette dans Figures II, Frontières du récit, sur la tendance actuelle de la littérature à « résorber le récit dans le discours présent de l'écrivain en train d'écrire ».

Mon avis :

Tout est expliqué ci-dessus mais le fil conducteur de ce livre, c'est la confrontation entre la légèreté et la pesanteur dans le domaine de l'amour.
Kundera en vient presque à dire que les êtres pronant la légèreté n'ont besoin de personne pour savoir ce qui est bon pour eux ou non tandis que ceux pronant la pesanteur obéissent à des règles prédéfinies et donc, sont en quelque sorte, des "assistés de l'amour."
Chacun de nous voyons les choses différemment.
Je ne vais pas en dire davantage mais c'est qui est sûr, c'est que je conseille ce livre.
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