[Film] Fleur du désert

Synopsis

Issue d'une famille de nomades somaliens, Waris connaît une enfance rude mais heureuse car entourée des siens. Mais quand son père décide de la marier à l'âge de 13 ans, Waris prend la fuite. Traversant le désert au péril de sa vie, elle atteint la ville de Mogadiscio et retrouve sa grand-mère. Cette dernière lui fait quitter le pays en lui trouvant un poste de "bonne à tout faire" à l'ambassade de Somalie à Londres. Waris y travaille pendant 6 ans, telle une esclave, totalement recluse et coupée du monde extérieur.
Quand la guerre civile éclate en Somalie, l'ambassade ferme. Waris se retrouve livrée à elle-même dans les rues de Londres, ne sachant pas un mot d'anglais. C'est alors qu'elle rencontre Marilyn avec qui elle se lie d'amitié.




Mon avis

J’ai vu ce film hier soir, et au moment où j’écris ces lignes, j’ai encore un mal fou à trouver les mots pour en parler. J’ai encore les images gravées sur la rétine, le ventre noué et les larmes aux yeux.
Rarement un film m’aura autant bouleversée que ne l’a fait celui-ci. C’est très dur, mais malgré tout, je suis contente qu’il ai cet impact, je me dis qu’avec un peu de chance, il l’aura aussi sur d’autres personnes, et que peut-être enfin, les choses vont commencer à changer, que quelqu’un va enfin faire en sorte que ces horreurs ne soient plus perpétrées.

Je ne m’attendais pas du tout à ça. Je savais que le film parlait d’excision, mais il commence plutôt en douceur, les images sont très belles, les interprètes excellents (à commencer par la fabuleuse Liya Kebede, qui en plus d’être magnifique, est vraiment très émouvante et juste) et la musique est très belle elle aussi. L’histoire de cette jeune femme est prenante, mais même si certains moment sont émouvants, elle semble plutôt banale au premier abord, c’est aussi ce qui rend cette scène finale si violente sans doute.

Il est très difficile de finir avec cette image en tête (j’en ai pleuré à chaudes larmes, et j’ai même dû détourner la tête pendant quelques secondes, chose que je ne fait pourtant jamais devant un film), mais je trouve malgré tout qu’il était vraiment important de finir le film par le début de l’histoire, afin qu’avec un peu de chance, ce qui restera dans l’esprit des gens ne soit pas le « conte de fées » de la petite Somalienne qui devient célèbre, mais bien l’horreur de ce qui est commis dans le monde entier (y compris en France !!) toute les 11 secondes…

Ce film m’a touchée au plus profond de mon être et m’habitera sans doute longtemps encore. Je ne pourrais sans doute pas le revoir, mais il est à voir absolument, il devrait être montré dans les écoles, afin que personne ne puisse ignorer ce que subissent ces femmes.