The Reader
(Le liseur)
de Bernhard Shlink Quatrième de couverture:A quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles. (amazon)
Mon avis :Comme prévu, après avoir vu le film, je viens de finir le livre, et je dois dire que j’ai été un peu surprise, parce que j’avais entendu dire que l’adaptation était très éloigné de l’histoire d’origine, et je n’ai pas du tout trouvé que c’était le cas (au contraire, je la trouve même très fidèle).
C’est d’ailleurs tellement ressemblant, qu’au début, j’ai presque regretté d’avoir vu le film avant parce que j’avais l’impression de ne pas y découvrir grand-chose de neuf.
Mais cette sensation est vite passée, et j’ai vraiment apprécié ma lecture.
Même si dans le film, les acteurs communiquent merveilleusement leurs ressenti, j’ai été très émue par les pensées du narrateur. Sur ses sentiments pour cette femme, mais aussi (chose qui est moins abordé dans le film je trouve) sur la société allemande de l’après-guerre et la façon qu’elle a de vivre, de tenter de se reconstruire avec ce lourd passé dans ses valises.
Peut-être que cette partie m’a plus particulièrement touchée parce que mes parents sont d’origine allemande, et que je me demandais comment eux et leurs parents ont vécu cette période.
A travers cette histoire d’amour entre deux êtres humains, on aborde toutes ces questions que l’on se pose à propos de ce qu’il s’est passé pendant cette guerre : qui étaient les bourreaux, pourquoi ont-il agit de la sorte ? Et puis, celle qui est sans doute la plus importante de toute, celle qu’Hanna pose à son juge : qu’aurions-nous fait nous, à sa place ?
Un beau livre donc, émouvant, mais pas seulement, il nous pousse aussi à la réflexion, ça ne peut pas faire de mal!