Chattam Maxime - La promesse des ténèbres

Présentation de l'éditeur

New York Mégapole de tous les possibles. De tous les excès. Où la verticalité des buildings s'oppose à celle des souterrains, toujours plus profonds, peuplés de SDF. Où des hommes se déguisent en vampires pour se repaître de la vie de leur partenaire. Où l'industrie pornographique underground se développe à une inquiétante vitesse. Où l'on vend la mort filmée en direct. Au cœur de ce maelström, le journaliste Brady O'Donnel, dans le sillage de Rubis, femme envoûtante, plonge dans l'enfer. Celui de la Promesse des Ténèbres.

Mon avis:

Je crois que j’ai dû lire tous les livres de cet auteur (à par sa dernière trilogie, qu’on va bientôt me prêter), et je dois dire qu’il me laisse assez dubitative…
Je ne peux pas dire qu’il est mauvais. Ce qu’il fait est plutôt pas mal (sinon, je n’y reviendrais pas !).
J’aime pas autant chacun de ses livres, certains me plaisent plus que d’autres (même si parfois ils se ressemblent beaucoup), mais la plupart du temps, même si j’y trouve beaucoup de qualités, je n’arrive pas à être totalement emballée… sans vraiment réussir à définir pourquoi d’ailleurs…
Peut-être est-ce à cause de ses personnages qui ne sont pas vraiment aboutis ni réellement attachants.
A moins que ce soit les histoires elles-mêmes qui, même si elles sont assez prenantes, contiennent souvent quelques lenteurs ou incohérences, c’est peut-être aussi un problème de rythme, je ne sais pas trop…

En tout cas, celle-ci ne déroge pas à la règle, c’est un petit polar sympa, mais sans plus…
Et pourtant, on sent toujours en toile de fond, l’ambition de Chattam, de faire quelques choses de nouveau, de différent, mais pour moi, ça ne colle pas, c’est peut-être aussi ce qui amène ma déception, j’attends de lui quelque chose de plus qu’il n’apporte pas vraiment.

Je me demande si ce n’est pas parce que finalement il chercherait plus à choquer le lecteur qu’à le captiver ou le surprendre. Certains passages manquent vraiment de subtilité. Il se donne beaucoup de mal pour nous dépeindre chaque fois un monde plus cruel et empli des pires horreurs, et peut-être qu’en ce concentrant trop sur ça, il en oubli un peu son histoire et ses personnages…

Il a pourtant une partie des ingrédients nécessaires à faire un bon thriller, mais le tout manque de cohésion, du coup, on se retrouve avec d’un côté, des scènes bien trashs faites pour montrer au lecteur les pires travers de l’humanité (et plus particulièrement de l’homme), et de l’autre, une intrigue et des personnages un peu mou et sans aucune originalité.

En tout cas, dans le genre sombre, je préfère de loin Franck Thilliez, qui a certaines similitudes avec Chattam (sur la dureté de leurs récits et leurs critiques de nôtre société entre autre), mais qui lui, y ajoute les ingrédients nécessaires (entre autre ses personnages) à en faire d’excellents thrillers, menés avec brio et donc totalement captivants.

Un truc que j’ai trouvé vraiment pénible ici (et qui me dérange toujours dans ce genre d’histoire) : le type fait tout ce qu’il ne faut pas faire (sans aucune raison valable), même si on sait d’avance que ça va l’enliser de plus en plus, il continu de faire les mauvais choix évident, c’est super énervant et pas du tout crédible (on a sans arrêt envie de lui dire : va voir les flics ! T’as rien à te reprocher !!). A croire que c’est si compliqué de nous pondre une raison valable à ses agissements…

Bref, ce n’est pas un mauvais livre, mais personnellement, je reste un peu sur ma faim, comme souvent avec Chattam. D’ailleurs, malgré les qualités de cet auteur, je pense que si je n’avais pas dans mes amis un lecteur assidu de ses œuvres qui a la bonté de me les prêter, je n’aurais pas envie de les lire au point de les acheter…

Anaëlle a écrit:

Je me demande si ce n’est pas parce que finalement il chercherait plus à choquer le lecteur qu’à le captiver ou le surprendre. Certains passages manquent vraiment de subtilité. Il se donne beaucoup de mal pour nous dépeindre chaque fois un monde plus cruel et empli des pires horreurs, et peut-être qu’en ce concentrant trop sur ça, il en oubli un peu son histoire et ses personnages…

C'est exactement ce que m'a dit ma "belle-mère".
Plus ça vient, moins elle aime ses livres. Pour elle, ça vire trop dans le gore, sans justifications valables.

J'ai toujours le premier tome de sa trilogie du mal qu'on m'a prêté. Mais j'arrive pas encore à l'ouvrir...

Ben le pire, c'est que c'est pas si franchement gore que ce qu'il aimerait sans doute que ce le soit... J'ai lu des choses bien plus dures (parce qu'il ne rentre pas vraiment dans les détails non plus), mais comme c'est pas vraiment en cohérence avec l'histoire, ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, et ont voit vite que c'est là juste pour nous dire: "bouuuuh regardez ces méchants humains comme il sont affreux!" (au cas où on aurait pas déjà compris... )

Et puis, c'est vrai qu'il se renouvelle pas trop, donc, y'en à quelques-uns que j'ai trouvé sympa, mais à la longue, c'est toujours le même discours et surtout sans véritable histoire et personnages intéressants derrière, donc, j'aime de moins en moins...

En fait, j'ai mal choisi mes mots. Je crois qu'elle m'a dit "violent" et non "gore". Et comme toi, la même impression : que ça tombait comme un cheveu sur la soupe.

Anaëlle a écrit:

mais la plupart du temps, même si j’y trouve beaucoup de qualités, je n’arrive pas à être totalement emballée… sans vraiment réussir à définir pourquoi d’ailleurs…

Les deux seuls livres que j'ai lus de lui m'ont fait la même impression. Je ne regrette donc pas ma décision de m'en tenir à là.

Oui, d'autant que comme je le disais, même si les histoires sont différentes, ça revient toujours autour des mêmes thèmes, donc c'est un peu lassant, à moins de laisser couler beaucoup de temps entre ses livres (ou d'avoir une mémoire pourrie -et encore, les impressions les plus importantes restent toujours... ), on a vite fait le tour...

j'ai lu 7 livres de chattam que j'ai adoré, mais là j'ai acheté malefices et j'en ai entendu beaucoup de mal

j'aime bien chattam parce que il y a toujours une philosophie caché dérriére ces livres