Quatrième de couverture:Dissolution est le premier roman d’une série épique en six parties. Son intrigue est tirée de l’imagination fertile de R.A. Salvatore et d’un groupe de six auteurs spécialement sélectionnés pour leur exaltante contribution au genre.
Tandis que leur univers subit une véritable métamorphose, quatre elfes noirs luttent avec acharnement contre de nombreux adversaires et de tortueuses intrigues. Leurs pérégrinations les mènent à la découverte la plus terrifiante de toute l’histoire des drows. Une quête pour non seulement sauver Menzoberranzan de la dissolution, mais également la race des elfes noirs tout entière.
Mon avis:Dissolution est le premier tome d’un cycle assez particulier des Royaumes Oubliés. En effet, La Guerre de la Reine Araignée est un cycle écrit par un groupe de 6 auteurs sous la direction de R.A. Salvatore et qui traite des drows, les elfes noirs. Cette histoire est d’ailleurs assez liée à La Légende de Drizzt, étant donné que nous y retrouvons certains personnages que nous avons vus dans le cycle de notre elfe noir préféré.
Nous voyons l’histoire de plusieurs personnages. Les principaux sont Ryld et Pharaun, qui se voient chargés de découvrir pourquoi de nombreux mâles désertent leur famille. Rappelons que chez les drows, les mâles sont à peine plus que des esclaves et les femelles sont des êtres extrêmement puissants et maléfiques qui inspirent la terreur. L’enquête de ces deux drows les amènera à découvrir des vérités effrayantes quand à ce que font ces fugitifs et ce qui arrivent aux prêtresses de Menzoberranzan.
Nous suivons ensuite Faeryl, une émissaire d’une autre ville elfe noire, Ched Nasad, qui s’inquiète de la non arrivée des marchands de sa ville. Elle souhaite organiser une expédition vers sa ville natale pour voir la raison de cela, mais Triel, devenue Mère Matrone de la Maison Baenre, première maison de Menzoberranzan, et donc femme la plus puissante de la ville, refuse, apparemment manipulée par une tierce personne. Que pourrait donc faire Faeryl pour découvrir le sort de sa ville natale.
Nous voyons également beaucoup Gromph, Archimage de la ville et Quenthel, sa sœur et la Maitresse d’Arach-Tinilith, l’académie des prêtresses de la maléfique Lolth et par conséquent grande prêtresse de Menzoberranzan. Le premier a juré de tuer la seconde et de nombreux combats entre Quenthel et les démons envoyés par Gromph auront lieu dans le but d’éliminer cette dernière. Mais l’Archimage arrivera-t-il à éliminer sa sœur ?
Tous ces faits sont bien évidemment liés en une intrigue complexe mise en place par le talentueux Salvatore, l’un de mes auteurs préférés.
Au niveau de l’intrigue, je n’ai rien à dire, elle est complexe et le premier tome ne suffit nullement à comprendre tout ce qui se passe, même si apparemment chaque tome à une intrigue propre qui s’imbrique complètement dans la toile mise en place par Salvatore. Le spécialiste en elfe noir a donc bien fait son travail.
Ce qui me dérange plus vient de l’histoire en elle-même, écrite par Richard Lee Byers. En effet, le fait de passer toujours d’un personnage à l’autre est très ennuyant, et on se perd très vite, surtout quand on passe un bon bout de temps sans entendre parler d’un personnage et qu’ensuite on le retrouve comme si de rien n’était. J’ai par moment du me poser la question : Mais qui c’est celui-là ?
Autre défaut : Les combats. Ils sont très nombreux et, bien que j’apprécie une bonne bataille de temps en temps, ils trainent trop en longueur, ce qui les rend rapidement ennuyant.
Il y a également le problème que cette histoire casse un peu le mythe des elfes noirs. En effet, Richard Lee Byers n’a pas le don de Salvatore pour rendre leur cruauté aux elfes noirs et ceux-ci, bien que très cruels, ont donc l’air beaucoup trop humains dans leur comportement. Prenons l’exemple de Quenthel, que Salvatore traite de sadique adorant torturer dans La Légende de Drizzt. Dans ce tome, elle n’est plus du tout comme ça, étant plutôt une cruelle politicienne.
A part cela, le style reste agréable à lire et les histoires des personnages finissent par se regrouper à la fin, ce qui fait que l’on finit par être moins perdus. Dans les moments autres que les combats, ça devient vraiment une très bonne histoire.
En bref, un livre qui a autant de défauts que de qualités. Des combats longs et ennuyants et des changements de personnages très perturbants pour le suivi de l’histoire, mais une intrigue très bien tissée et un style agréable à lire.