L’herbe bleue
De Beatrice Sparks
RésuméL'Herbe bleue (Go Ask Alice) est un livre publié anonymement comme un journal intime en 1971, mais qui a depuis été attribué à la psychologue américaine Beatrice Sparks. La traduction française, de France-Marie Watkins, est parue en 1972. C'est un journal intime dont l'auteur aurait 15 ans mais qui s'est révélé être une œuvre de fiction écrite par une psychologue américaine devenue ensuite éditrice.
Ce n'est que quelques années plus tard qu'elle reconnaît en être l'auteur. Elle explique alors, dans un interview, que le livre se composait en partie du journal intime d'une de ses patientes mais également d'événements fictifs inspirés par son travail avec d'autres adolescents en difficulté.
(Wikipédia)Mon avisUn livre assez intéressant. Pas vraiment passionnant non plus, mais ça se laisse lire, et, même si l’époque a un peu changée, je pense qu’il peut apporter certaines réflexions aux ados et aux parents qui sont susceptible de le lire. Pas des solutions bien sûr, ce n’est pas le but du livre (et je ne crois pas qu’il y en ai réellement d’ailleurs, du moins, pas d’universelles), mais ça peut peut-être aider un petit peu certains parents à réfléchir sur ce qui -derrière les apparences- se cache dans la tête de leur enfant, et peut-être même parvenir à le comprendre un petit peu pour pouvoir tenter de renouer un dialogue qui devient toujours difficile à cet âge.
Sur la forme, la personnalité de la jeune fille donne un côté « journal intime de jeune fille en fleur » qui est parfois un peu pénible, surtout dans la première partie où elle est quand même souvent un peu niaise et naïve.
Ceci dit, je trouve quand même ça intéressant d’avoir choisi un personnage comme celui-ci pour traiter du sujet, c’est une façon de nous montrer que la drogue et les autres excès ou mises en danger par lesquels sont attirés certains jeunes ne touchent pas seulement ceux qu’on pourrait croire plus fragile.
Ça montre bien que la souffrance que ressentent ces ados n’a pas toujours une cause extérieur, une cause palpable (problèmes familiaux, traumatismes et autres violences subies), mais que cette souffrance (qui les poussent parfois à se détruire d’une manière ou d’une autre) peut tout aussi bien venir de l’intérieur et envahir des gens qui ont à priori « tout pour être heureux » (et sans que personne ne s’en aperçoive).
De plus, ici, l’échappatoire, c’est la drogue, mais je pense que ça aurait aussi bien pu être autre chose, le sujet, c’est avant tout la souffrance des adolescents, quelle que soit la forme qu’elle prend.
Ça nous rappel à quel point cet âge peut être difficile à surmonter pour certains, à quel point on y est fragilisé par nos questionnements et nos incertitudes.
Donc, malgré une forme qui rend certains passages parfois un peu ennuyeux, c’est un livre qui aborde des choses intéressantes et qui, même s’il n’apporte pas de solutions, permet certainement au moins au lecteur d’entamer une réflexion (si ce n’était déjà fait).