[] [u][b]Histoire : dans un futur très lointain, il y a 3
trillions d'habitants sur la terre. Ou plutôt,
sous la terre : les humains ont muté, ils vivent dans une fourmilière géante, où tout est régi par des machines. Ces humains mutants s'appellent les Néchiffes, ils n'ont que 4 orteils, ils sont mous, fragiles, ne mesurent qu'un mètre 20 et sont vieux à 20 ans. Ils vivent en communauté ou dans des "placards" de 2 m2, Personne n'est libre de fonder une famille, tout est dirigé par les machines, et la nourriture est synthétique. Les Néchiffes à la peau dépigmentée ne s'aventurent presque jamais dehors, car ils brûleraient au soleil, ce sont des automates, les Agrimaches, qui cultivent le sol pour eux. Chaque parcelle de sol est cultivée et il n'existe plus aucune espèce animale. La vie dans la fourmilière est sordide, mais chacun est programmé pour s'y sentir bien et en sécurité.
Mais sur terre existent encore quelques clans d'humains sauvages à 5 orteils, les Broncos, que les chasseurs Néchiffes pourchassent et tuent impitoyablement.
Une poignée d'humains "comme nous" tente d'échapper à la mort, mais déjà l'humanité telle que nous la connaissons est en voie de disparition.
Mon avis : encore une anti-utopie et un futur sinistre possible de la terre, vue par un scientifique des années 70.
J'ignore quel est le mot Américain pour "Néchiffes", en tous cas, le traducteur Français a mis dans le mille : ce mot évoque des "chiffes molles", des espèces de larves, et c'est bien ce qu'est devenu l'humanité.
Les Broncos, c'est le mot Américain pour les chevaux sauvages des débuts de la conquête de l'Ouest. Donc des noms très évocateurs.
Un roman très noir, très pessimiste, qui en quelque sorte décrit la fin du monde, l'avènement des insectes humains et l'extinction de la race humaine normale. Ces derniers humains ont du reste regressé à la civilisatioin préhistorique.
Une note d'optimisme cependant : un vieux sage, voyant et visionnaire, attend l'avènement d'OLGA afin que la poignée d'humains soit sauvée. Qui est cette déesse Olga ? Va-t-elle vraiment revenir, ou a-t-on affaire à un fou ?
En réalité, OLGA
- Spoiler:
est un vaisseau spatial qui doit revenir sur terre après bien des générations : en effet, Olga revient et emporte le peu d'humains restants sur d'autres planètes où ils pourront recommencer une civilisation.
Mais la terre reste désormais le domaine de la fourmilière.
Ce que j'ai un peu regretté : j'aurais aimé plus de détails sur le vie dans la fourmilière, quoiqu'il y en ait déjà beaucoup, peut être plus, le roman serait trop noir.
Je ne suis pas scientifique, et parfois j'ai eu du mal avec les termes techniques et les sigles qui sont monnaie courante dans la civilisation de la fourmilière : il vaut mieux, quand on est comme moi, les noter et faire un pense bête : dommage qu'il n'y ait pas un lexique en fin d'ouvrage.
Humanité et demie est suivi d'un autre roman, "
le Dieu Baleine", dont je parlerai quand je l'aurai terminé. Il se situe à des millénaires après
Humanité et demie.
En conclusion : les humains sauvages sont attachants, surtout le viel homme au chien, dernier chien de la terre. Par contre, les femmes sont encore plus sauvages que les hommes, nommées "les pouliches", elles ne sont guidées que par leurs cycles féminins.
Dans chaque auteur de SF masculin, y aurait-il un mysogyne qui sommeille ?