scifi Gardienne
Messages : 8563 Date d'inscription : 31/08/2009
| Sujet: Heinlein Robert - Vendredi Jeu 24 Sep - 17:01 | |
| Un cerveau d'ordinateur, un corps surentraîné à tous les risques, et la beauté en plus : telle est Vendredi. L'agént idéal en ce monde futur, en ce monde de demain. Et, en effet, la voici qui rentre de la planète Ell-Cinq, mission accomplie une fois de plus, et quelle mission ! Félicitations du Grand Patron et droit aux vacances. Heureuse, Vendredi ? Non, tourmentée comme jamais... Avis personnel :Le seul roman que j'ai lu de Heinlein jusqu'à maintenant et mon impression a été "bof bof". C'est vraiment trop léger; rien ne m'a vraiment accroché, ni les personnages, ni l'intrigue. C'était trop survolé, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. Du coup, j'ai mis Heinlein tout en bas de ma liste d'auteur d'anticipation. Mais voilà la réponse qu'un lecteur m'a adressé après avoir vu mon avis sur un autre forum : - Citation :
- Robert Heinlein avait une forme d'humour assez particulière.
Dans les années 80, on lui a beaucoup reproché de publier des romans trop complexes, comme son cycle du "Monde comme mythe", dont chaque volume introduit des expérimentations formelles, et où la mécanique quantique et les affrontements plus ou moins psychanalytiques entre personnages et auteur prennent beaucoup de place. On disait qu'à plus de 70 ans, il avait perdu la main.
Vendredi est sa réponse, sur le thème "dites, gamins, vous voulez que je vous montre comment on fait un best seller à l'ancienne, avec une structure narrative linéaire, des personnages qui ne se posent pas de questions métaphysiques et une pin up en couverture ?". Les chiffres de vente ont vite tranché le débat, et il est reparti mettre une bonne couche de méca Q, dix ans avant Greg Egan, dans Le Chat passe-muraille...
Pour autant, ce n'était pas le genre à arnaquer les amateurs de SF plus ambitieuse, moins « survolée ». Il y a un second niveau de lecture de Vendredi, très politique et passionnant à mon sens — mais difficile à percevoir sans avoir lu la novella à laquelle répond le roman, « Gulf » (1949), dans laquelle on faisait connaissance avec Kettle Belly Baldwin... Donc avis aux amateurs^^. Pour ma part, je ne l'ai clairement compris qu'au premier degré et je ne peux pas dire que je sois vraiment motivée pour voir le contexte politique qui est au-delà. | |
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