Les Couleurs [poème]

Un poème que certains d'entre vous ont peut-être déjà pu lire, mais il y a des nouveaux, alors autant leur en faire en profiter !
Sur ce poème, je n'ai pas voulu donner dans les rimes ou le classicime, mais juste me faire plaisir avec des jeux de répétition et de sonorités. J'espère que ça vous plaira.
Tous les commentaires, avis, critiques, remarques sont la bienvenue
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Les couleurs

Vert, la couleur de tes yeux
Tes yeux vers lesquels, tremblant, je me dirige
Sur la rive de ces terres aux splendeurs chantantes
Chantant et célébrant les gloires majestueuses de l'Amour.

Orange, la couleur du feu dévorant
Dévorant et flamboyant, cet émissaire de toutes les passions
Passons au travers et purifions-nous en son coeur incandescent
Dans cent ans, il sera toujours là, léchant les flammes de notre exaltation.

Blanc, la couleur du Divin et de l'Immaculé
Immaculée bénédiction qui nous enveloppe de sa divine luminosité
Lumineux sentier sur lequel nous escortent, bienveillants, l'Ange et le Séraphin
A la fin, seule la blancheur de la Création nous accueillera.

Bleu, la couleur de l'Infini et de l'océan
Océan qui nous abreuve de son onde sans fin, dans l'infinité de l'horizon
Horizon se perdant dans le grand tout de l'Univers, au diapason avec sa soeur l'Eternité
Néant étheré et sans limite, c'est dans la marée du Temps que nous avançons.

Gris, la couleur de la monotonie
Autonome et bouffie, elle nous assaille sans crier garde de ses machoires dégarnies
Dégarni tel un irrascible vieillard, accompagné des vents de la morosité et de l'ennui
Sa nuit morne et pluvieuse nous ternit l'existence jusqu'aux derniers affres de l'agonie.

Jaune, la couleur des pupilles félines
Féline grâce que celle qui dirige tes muscles et luit sur ton pelage
Beauté sans âge, qui se meut sans bruit, avec cette élegance fière et racée
Jamais assez on ne chantera tes louanges, créature de légende, mystérieuse et sacrée.

Les couleurs, toutes ces couleurs!
Celles de nos rêves, de nos songes, de nos vies
Elles nous environnent et nous parlent, d'un langage intemporel au-delà des mots et des pensées.
Elles sont le pigment des étoiles et colorent nos existences de leurs merveilles bigarées et chamarées.
Elles embelissent notre quotidien de leurs murmures, de leurs cris ou leurs voluptueuses serenades,
Ajoutant au passage des jours leur soyeux éclat et nourissant nos yeux avides de leurs prismes fabuleux.
Puissiez-vous, ô Eternelles compagnes de l'Homme et des sens, continuer à resplendir jusqu'au firmament, jusqu'aux confins des temps!

C'est super bien écrit Steve ! J'aime beaucoup !
Apollinaire et Verlaine ont de la concurrence !

Merci à toi, ptitekyra !
On ira demander aux intéressés ce qu'ils en pensent, du fond de leur cercueil