Le PrédicateurDe Camilla Läckberg Présentation de l'éditeur:Dans les rochers proches de Fjàllbacka, le petit port touristique suédois dont il était question dans La Princesse des glaces, on découvre le cadavre d'une femme. L'affaire se complique quand apparaissent, plus profond au même endroit, deux squelettes de femmes... L'inspecteur Patrik Hedstrôm est chargé de l'enquête en cette période estivale où l'incident pourrait faire fuir les touristes et qui, canicule oblige, rend difficiles les dernières semaines de grossesse d'Erica Falck, sa compagne. Lentement, le tableau se précise : les squelettes sont certainement ceux de deux jeunes femmes disparues vingt-quatre ans plus tôt. Revient ainsi en lumière la famille Hult, dont le patriarche, Ephraïm, magnétisait les foules accompagné de ses deux petits garçons, Gabriel et Johannes, dotés de pouvoirs de guérisseurs. Depuis cette époque et un étrange suicide, la famille est divisée en deux branches qui se haïssent. Alors que Patrik assemble les morceaux du puzzle, on apprend que Jenny, une adolescente en vacances dans un camping, a disparu. La liste s'allonge... Une nouvelle fois, Camilla Lâckberg excelle à tisser son intrigue, manipulant son lecteur avec jubilation, entre informations finement distillées et plaisir de nous perdre en compagnie de ses personnages dans une atmosphère provinciale lourde de secrets.
Mon avis :Après « La princesse des glaces » que j’avais trouvé sympa, j’ai enchainé avec celui-ci.
Une sacré déception. Je me suis ennuyée...
J’ai rarement aussi peu ressentie le besoin de connaitre la fin d’une histoire ! C’est si mou, y compris les dialogues qui deviennent de plus en plus pénible au fur et à mesure qu’on avance.
Et puis surtout, les personnages...
J’aime beaucoup quand on suit l’histoire de plusieurs points de vue, je trouve ça très enrichissant, mais trop de personnages tue les personnages !! Surtout quand ils sont plat, , lisse et énervant, et qu’il est donc impossible de s’y attacher.
A commencer par Erica Flack, l’écrivain qui était pourtant le personnage principal du 1er livre, mais qu’on retrouve ici reléguée au rôle de bonne femme au foyer qui attend sagement à la maison le moment de pondre son gosse pendant que son mari mène l’enquête.
Le mari qui lui était correct en second rôle dans le 1er, prend ici le devant de la scène avec une personnalité aussi excitante qu’une boite de ravioli.
A eux deux, ils reçoivent un tas de visiteurs indésirables (qui envahissent leur maison parce qu’elle se trouve en bord de mer), plus énervant les uns que les autres, ils n’ont en plus aucun rapport ni intérêt pour le déroulement de l’intrigue (on a juste envie de dire : mais qu’est-ce qu’ils attendent pour les mettre à la porte ?!!!! ).
Le pire étant la sœur de l’héroïne qui était déjà très énervante dans le 1er livre en femme-battue-super-douce et qui ici continue de chercher des excuses à son ex-mari même après que celui-ci ai cassé le bras de leur petite fille !!
on a juste envie de lui mettre un coup de pied au cul !!
L’intrigue elle-même aurait pu être sympa si l’auteur ne s’égarait pas à l’infini dans ces moments sans intérêt de la vie privée des innombrables protagonistes.
Je trouve que ce qui nuit aussi beaucoup à l’histoire, c’est la complexité de la famille autour de laquelle gravite l’enquête, c’est beaucoup trop embrouillé : le grand-père, les frères, les cousins, la mère, etc, etc... il y a beaucoup trop de personnage et on s’y perd très vite (personnellement, arrivée à la fin de l’histoire, j’arrivais encore à peine à comprendre qui était qui pour qui...).
Ça empire de pages en pages, et arrivé au ¾ du livre, certains passages en deviennent presque drôle (peut-être parce qu’à un moment donné quand on ne sait plus quoi en penser, on préfère en rire !!).
Allez, quelques morceaux choisis, juste pour le fun :
-Sortez d’ici ! Je ne veux plus vous revoir chez moi sans les mandats nécessaires et sans notre avocat. En attendant, vous pouvez allez vous faire foutre !
Les jurons sortaient de plus en plus facilement de sa bouche et il avait de la salive aux coins des lèvres. Patrick et Martin savaient reconnaître quand leur présence n’était plus souhaitée et ils quittèrent la pièce.Non, sans déconner ?!!
Pour sa part, Kennedy s’était résigné devant le sort que son prénom lui avait réservé. Sur son front était tatoué le mot « problème » et la seule chose qui lui restait à faire était de répondre aux attentes. Une façon de vivre assez facile, mais paradoxalement difficile aussi . Il y a aussi des incohérence, par exemple, à un moment, ils décident de faire des prélèvement d’ADN à toute la famille pour les comparer avec le sperme retrouvé sur la victime, parce qu’ils savent (par des analyses effectué sur le cadavre d’un des membre de la famille) que le tueur à des gènes de cette famille. Pourquoi faire les prélèvements aussi aux femmes ??!! A ma connaissance, les femmes ne sécrète pas de sperme, elle pourrait donc difficilement être les propriétaire de celui retrouvé sur la victime, et encore moins celles qui sont seulement les épouses de la famille et qui n’ont donc pas le même sang...
Je sais pas si je suis de mauvaise foi parce que je suis ennuyée et que je n’ai pas aimé, mais franchement, comment peuvent-ils comparer ça avec la trilogie Millénium de Stieg Larrson ??!!!!
D’ailleurs, je me suis tellement ennuyée, qu’arrivé à la moitié, j’ai commencé à décrocher par moment en pensant à ce que je venait de lire, et j’ai même parfois posé le livre pour écrire une partie de cette critique !!! Avoir plus envie de parler d’un livre que de le lire tellement il me saoule, c’est le comble!!!
Quand ça m’arrive en regardant un film, j’appelle ça « voir la télé » (ou l’écran), vous savez, quand on regarde un film, on ne voit plus ce qu’il y a autour, on est dans le film, sauf s’il est vraiment mauvais, là on commence à voir l’écran et tous les défauts du film.
C’est pareil pour un livre, d’un coup on voit la structure, au lieu de plonger dans l’histoire en appréciant plus ou moins selon les moments, sans se préoccuper du « comment », on commence à voir tous les défauts, à attendre que ça finisse en regardant chaque chose de travers . Tout devient énervant...
Bref, « la princesse des glaces » semblait être comme un amuse-bouche pour débuter une série de plus en plus passionnante et laissait présager un auteur intéressant, résultat : celui-ci a eu de la chance d’être lu jusqu’au bout !
J’ai bien failli le refermer définitivement à plusieurs reprises (surtout que La Tour Sombre m’attendait à côté !!), mais j’ai toujours beaucoup de mal à ne pas finir un livre, de même qu’un film d’ailleurs (au prix où on les paie en plus...) , je préfère quand même donner à l’oeuvre une chance, ce qui n’est parfois possible qu’en en ayant découvert la totalité.
Il commence enfin à se passer un peu quelque chose au alentour des 300 pages (sur 370...), mieux vaut tard que jamais, et arrivé là, ce qui m’a surtout motivée à le finir au plus vite, ce n’était même pas vraiment de savoir qui était l’assassin, mais surtout la perspective de pouvoir (enfin !!) commencer le prochain livre qui m’attend sur ma PAL et qui me fait si envie lui !!
Vous allez me dire « pourquoi un aussi long sujet sur un livre qui ne m’a pas plu ? »
... J’en sais rien faut croire que le vide m’a inspirée !!