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 [film] Heat

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Steve
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[film] Heat Empty
MessageSujet: [film] Heat   [film] Heat Icon_minitimeSam 7 Nov - 10:39

[film] Heat Heat1

Etats-Unis, 1995
Réalisation : Michael Mann
Scénario : Michael Mann
Avec Al Pacino, Robert De Niro, Val Kilmer, Jon Voight, Tom Sizemore, Diane Venora, Ashley Judd
Photo : Dante Spinotti
Musique : Brian Eno, Elliot Goldenthal
Durée : 2h51

Une semaine de choc(s) à Los Angeles. Tout commence par l’attaque d’un fourgon blindé. Mort d’hommes. La faute à Waingro, nouvelle recrue du gang, vite éjecté à défaut d’être éliminé. Neil McCauley et ses hommes, professionnels rôdés à l’action, acceptent le braquage d’une banque avant de tirer leur révérence. En parallèle, l’inspecteur Vincent Hanna et son équipe de la Criminelle remontent la piste. Jusqu’au duel final.

Avis personnel :

Un de mes films favoris, tous genres favoris.
Michael Mann au meilleur de sa forme, une brochette d'acteurs excellents, un Los Angeles à la chaleur écrasante, filmé comme rarement au cinéma, etc. Tous les ingrédients sont réunis pour en faire un petit moment culte, pour un thriller-policier qui à la base ne paie pourtant pas de mines.
D'ailleurs, je dois bien dire que la première fois que je l'ai vu, j'ai légèrement été déçu. On nous vend le film comme un affrontement "anthologique" entre les deux monstres sacrés que sont De Niro et Pacino, mais on ne les voit quasiment jamais ensemble et la fameuse scène où ils se retrouvent dans le bar n'est même pas filmée en plan large, on ne les voit que chacun à leur tour à l'écran, séparement.
Mais c'est quoi cette arnaque ? m'écriais-je alors, indigné  Shocked

Pour mieux "comprendre" le film, il faut déjà revenir à sa genèse. Concept qui taraudait le cinéaste depuis des années, Heat a été tourné une première fois en version télévisée, telefilm à moyen budget mais déjà trop long et complexe pour le petit écran. Michael Mann a dû subir des coupures franches par la Fox et a été fortement déçu du montage final - à ce point que ne reconnaissant plus là son oeuvre de départ, il l'aurait signé, au générique "Alan Smithee", nom passe-partout qui équivaudrait à un Michel Dupont chez nous. Pas satisfait du tout, Mann garde son histoire en tête pour la porter à nouveau sur l'écran qques années plus tard, quand il aurait assez de moyens et de notoriété pour se permettre de la filmer comme lui-même le décide et personne d'autre.
L'opportunité se présente en 1995 et cette fois, ayant remanié son script et fait appel à de solides acteurs, il reprend la caméra pour remettre en scène Heat.
L'histoire, à première vue tout-à-fait banale d'un cambrioleur professionnel opposé à un inspecteur pugnace et ne vivant que pour son boulot, mais agrémentée dans le script par les différents démons qui habitent les deux hommes. De Niro, parfait dans son rôle de criminel solitaire et endurci, est droit et inflexible, mais ce trait de caractère creuse aussi sa solitude et le marginalise. Il vole pour vivre comme il l'entend, mais à coté de ça, n'est qu'un fantôme dans la société, sans réels amis (hormis ses partenaires de casse), sans attaches, sans famille.
Pacino, flic dopé à l'adrénaline, a vu sa vie familiale s'écrouler autour de lui à cause de son obsession et au final, il se rend compte qu'il ne lui reste plus que ça. Son travail, sa raison de vivre. Il n'est pas le gentil policier qui veut enfermer les méchants pour rendre service à la société, mais un véritable prédateur ne vivant que pour la traque ses "proies" et la jungle de la criminalité : il chasse les ordures, mais finalement ne se sent bien que dans leur élément, au milieu de la crasse, des tôles froissées, des meurtres et du sang.
Et ces personnalités fortes sont magnifiquement mises en relief par des acteurs complètement investis dans leurs rôles. Quelques scènes magnifiques où on voit Pacino-Hannah hagard, paumé, comme si on l'avait propulsé au milieu d'un bordel dont il ne comprend rien. Ou alors De Niro-McCauley remettre en cause ses fondements pour essayer de séduire une jeune femme qu'il voudrait néanmoins préserver de son monde de brutes.
Quelques fulgurances qui permettent au film de s'envoler loin d'un scénario d'apparence fade mais bien plus recherché qu'il n'y parait. Ainsi que du moule banal de film policier qu'on pourrait lui trouver au premier regard. Fulgurances relevées encore par la prestation des seconds rôles, ici tous parfaits : Val Kilmer, Tom Sizemore ou Jon Voigt (méconnaissable), pour n'en citer que qquns ! Cool

Ensuite, il y a cette ville de Los Angeles, filmée encore une fois avec amour par la caméra de Michael Mann. Mais il ne veut pas non plus en donner une vision idéale : on voit la ville dans ses plus beaux et surprenants atours (la scène du casse nocturne ratée, avec le jeu d'ombre-lumière de De Niro, les docks filmés en contre-plongée, faisant ressembler les empilements de containeurs à des tours inaccessibles, ou alors le passage dans le tunnel, complètement surréaliste et accompagné d'une musique mettant en relief les errements personnels de De Niro, tout simplement magnifique). Mais on voit aussi son coté sombre, avec ces parkings mal éclairés et hotels miteux (scènes de spectacles sordides et glauques), ses bars mal-fâmés, ses snacks pourris où des repris de justice essayent de se réhabiliter, etc...
Bref, un décor filmé sous toutes ces facettes et dans un style très réaliste, quasi-documentaire, qui devient un personnage à part entière du film.
J'ai oublié de mentionner cette superbe scène de la fusillade, en pleine rue, où le centre-ville de L.A. prend des allures de zone de guerilla, aussi crûe et violente que réussie. Dix minutes qui peuvent sembler longues au début, mais dont on se délecte après coup, devant la minutie du travail de Mann (autant sur la gestion de l'espace que la "chorégraphie" générale, avec ces impacts, ces déflagrations, ces tonnerres de balles plus vrais que nature). Parait-il le réalisateur aurait collaboré avec des flics et des experts en balistique pour rendre cette scène aussi authentique que possible... je n'ai jamais été au milieu d'une fusillade, mais en tous, celle-ci a l'air plus vraie que nature !

Bref, ce film vaut autant pour son scénario (complexe, pas toujours facile à suivre, mais captivant), la justesse de ses acteurs et leur prestations parfaite, que pour la caméra de Michael Mann, filmant ici avec précision et passion aussi bien son histoire que la ville de Los Angeles.
Bien sûr, il faut être un minimum receptif à son univers visuel et à son style, mais si vous avez apprecié Miami Vice, Collateral, Public Enemies ou certains de ses plus vieux films, vous adorerez Heat !  Wink
Pour ma part, ça reste un de mes films préférés et la rencontre mythiques de deux acteurs sacrés qui ne le sont pas moins.
Une chef d'oeuvre comme on en fait plus !
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Steve
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MessageSujet: Re: [film] Heat   [film] Heat Icon_minitimeMar 10 Nov - 16:07

Il est passé à la tv dimanche soir il me semble, quelqu'un l'a vu ?
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Anaëlle
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Anaëlle


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MessageSujet: Re: [film] Heat   [film] Heat Icon_minitimeMar 10 Nov - 16:16

Ben non, j'ai enregistré "La môme" (histoire de pas mourir bête...), du coup je l'ai raté. Et je l'ai vu il y a trop longtemps pour en parler, mais j'essayerais de le revoir bientôt justement. Wink
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Steve
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MessageSujet: Re: [film] Heat   [film] Heat Icon_minitimeMar 10 Nov - 16:17

Moi je l'ai pas regardé pcq c'est quand un film assez long et très sérieux : il faut être dans un certain etat d'esprot pour le regarder et l'apprécier.

Mais je serais curieux d'avoir ton avis, Annaëlle ! Wink
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MessageSujet: Re: [film] Heat   [film] Heat Icon_minitime

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