Sur ma peauDe Gillian Flynn Présentation de l'éditeur (prise sur amazon, mais dont j'ai retirée une phrase parce que je trouvais qu'elle en dévoilait vraiment trop...):La ville de Wind Gap dans le Missouri est sous le choc : une petite fille a disparu. Déjà l'été dernier, une enfant avait été enlevée. On l'avait retrouvée peu après, étranglée, les dents arrachées... La jeune journaliste Camille Preaker est envoyée sur les lieux pour couvrir l'affaire. Elle a grandi à Wind Gap et elle sera la mieux placée pour enquêter, selon le directeur de son journal.
Mais pour Camille, retourner sur les lieux de son enfance, c'est réveiller des souvenirs douloureux.
Adolescente, incapable de faire face à la folie de sa mère et traumatisée par la mort inexpliquée de sa sœur cadette, Camille a gravé sur sa peau les souffrances qu'elle n'a pu exprimer. Son corps n'est qu'un entrelacs de cicatrices...
Le cadavre de l'enfant disparue est bientôt retrouvé (...).
Hantée par la tragédie de son enfance, elle comprend très vite qu'elle devra pourtant trouver la force de l'affronter si elle veut découvrir la vérité...
Mon avis:Je n’avais pas d’attentes particulières pour ce livre, je suis tombée dessus par hasard dans l’étagère d’une copine et il m’a rendu curieuse, j’ai eu envie de tenter. Je n’ai pas du tout été déçue.
J’ai accroché tout de suite aux personnages et à l’intrigue, et plus j’avançais, plus j’avais du mal à poser le livre tant le suspense était haletant.
Le dénouement n’a pas été une réelle surprise pour moi, mais ça ne m’a pas du tout empêchée de prendre beaucoup de plaisir à douter en permanence et de savourer le suspense jusqu’au bout !
L’originalité et tout l’intérêt de l’histoire n’est pas tant dans l’enquête sur les meurtres elle-même (qui reste somme toute assez classique), mais plutôt dans son personnage principal.
En effet, on voit rarement un héros, un « enquêteur », aussi fragile, aussi torturé. J’ai trouvé vraiment intéressant de découvrir de l’intérieur cette jeune femme et ses souffrances.
Le fait que ce soit écrit à la première personne, rend le récit encore plus intense je trouve.
Sa façon de parler de ses automutilations est très troublante, j’en venais à visualiser très clairement les cicatrices sur son corps et la façon dont les mots pulsaient lorsqu’elle ressentait des émotions trop fortes.
C’est très bien décrit, ça donne des images très fortes (ça donnerais de beaux plans dans un film d’ailleurs…).
J’ai même eu l’impression que cette partie de l’histoire était autobiographique tellement l’auteure parvient à nous faire vivre et comprendre ce qu’il se passe la tête de quelqu’un qui a vécu de telles choses. Pourtant ce n’est pas le cas, elle dit avoir eu une enfance très heureuse. Ça ne rend son œuvre que plus remarquable, surtout pour un premier livre, j’ai hâte de lire son second !
PS :Pour info, il est aussi déjà sorti en poche.