Helliconia, planète de type terrestre, tourne autour de deux soleils, Batalix et Freyr. Elle accompagne Batalix, naine rouge, autour de Freyr, une étoile géante, en mille huit cent vingt-cinq petites années de Batalix. Parce que cette grande orbite est très elliptique, Helliconia connaît un terrible hiver de plus de cinq cents ans et un été torride de même durée.
Après Le Printemps d'Helliconia, voici venir l'été. Tandis que la température monte, les peuples sont agités par des prophéties selon lesquelles Helliconia finira dans le feu. JandolAnganol, roi mystique et paillard, rusé et indécis, de Borlien, y perdra son trône et sa reine en moins d'une petite année de Batalix.
Avis personnel :Je crois que j'ai battu mon propre record de lenteur pour avoir lu un livre; j'ai mis presque trois semaines pour le finir. Je l'ai abandonné quatre fois pour y intercaler d'autres lectures de peur de littéralement mourir d'ennui. Ce deuxième tome est encore pire que le premier et j'ai du mal à croire ce que je suis moi-même en train d'écrire. Bon sang, quand on lit la première partie du quatrième de couverture, on se dit "chouette, un monde comme ça, ça doit foisonner d'actions, d'Aventures avec un A majuscule.
Et bien rien. Que dalle. Que nenni. Nada. Niet.
Sur les cinq cent neuf pages du poche que je viens d'ingurgiter dans la douleur, on pourrait en élaguer allègrement quatre cents. Tout ce qui aurait pu être intéressant dans ce roman est dilué, réduit à la portion congrue. L'auteur en jetait une petite miette de temps en temps, de quoi ranimer mon attention moribonde.
Ce que j'appelle intéressant ? L'évolution du climat, l'évolution des terres, des océans pendant ces mille ans que dure l'été helliconien. L'adaptation physique des êtres qui peuplent la planète, les hommes, les proto-humains, les phagors, les animaux, les plantes. Le secret de leurs origines. Ce n'est pas la matière première qui manquait pourtant...
Au lieu de ça, je me suis retrouvée à suivre une histoire qui regroupent trois concepts que je déteste profondément : la politique, les guerres de religion et le reality-show.
La période que l'on suit se déroule à peine sur un dixième de l'année helliconienne. On suit les intrigues de cours sordides de deux trois royaumes imbriqués dans des querelles et des guerres dont les principaux intéressés ne se rappellent même plus des raisons. L'ignorance et l'obscurantisme religieux sont les mots d'ordre, et à la rigueur, cela aurait pu produire un ou deux personnages intéressants. Un bon méchant bien malin et vicieux à souhait, ça a son charme. Et bien même pas.
Le personnage le plus intéressant avait le charisme d'une méduse, alors je vous laisse imaginer les autres. Du coup, suivre les mille et une péripéties du roi machin-chouette qui est amoureux fou de sa femme mais qui divorce d'avec elle pour épouser une princesse nubile pour conclure une alliance avec un autre roi machin-chouette qu'il déteste, j'ai atteint un degré de saturation maximal.
Et pour ceux qui se demandent pourquoi j'ai parlé de "reality-show", imaginez-vous que la station de surveillance, Lavernus, jadis envoyée par la Terre ne se contente pas d'observer et d'étiqueter tout ça dans leur banque de donnée, mais en retransmet l'intégralité à la planète-mère pour en faire profiter le public terrien. Du voyeurisme à l'échelle galactique, rien que ça...
Ah oui, et tant que j'y suis, un détail qui m'a prodigieusement agacée tout au long du livre : les noms à rallonge. Quelques exemples : JandolAnganol, MyrdemInggala, SartoriLrvrash, TatromanAdala, Gravabagalinien... C'est pas humain de devoir lire et retenir tout ça. La plupart du temps, j'étais même pas sûre de qui était qui x_x.
Je ne sais pas si c'est encore la peine de le dire après tout ça, mais grosse grosse grosse déception. Il me reste un tome à lire. Je ne sais pas si j'aurai un jour le courage de l'ouvrir.