Quatrième de couverture :
Alex et Maggie Sanders mènent une vie des plus ordinaires, jusqu'à ce qu'ils découvrent au fond d'une vieille cheminée inutilisée le journal de Bella. A première vue, celui-ci paraît bien innocent : une liste de breuvages et de simples pour soigner les petits maux de tous les jours. Mais Maggie est très vite convaincue que derrière les mots se cache un sens destiné à elle seule. En essayant quelques recettes, elle pénètre dans un monde mystérieux auquel elle n'avait jamais cru, celui de la sorcellerie. Et quand la défunte Bella revient, en quête d'une paix qu'elle n'a pas trouvée dans la tombe, Maggie sent qu'elle risque de perdre la raison et de détruire toute sa famille.
Avis personnel :J'ai un avis assez mitigé.
Tout d'abord, sur la forme je dois dire que le rythme du livre est assez haché et du coup ça fait livre pas "unifié". On a l'impression que l'auteur a écrit des petits bouts de l'histoire par ci par là et s'est contenté de les additionner pour en faire un livre. Pas super agréable donc.
Aussi, on a parfois l'impression que la traduction a été faite à la va vite. Certains noms de plantes par exemple sont traduits, puis à la page suivante, on retrouve cette même plante, mais écrit en anglais... De même, l'héroïne tout d'abord brune, devient rousse quelques lignes plus tard. Je conçois que ce ne sont que des détails mais ça agace...
Concernant l'histoire en elle même, j'ai retrouvé la "patte" de Graham Joyce : le surnaturel bien qu'il soit présent, fait des apparitions plutôt timides. On est loin de l’image des sorcières évoquée par bon nombre d’auteurs. Ici, les sorcières ne sont pas munies de balais volants, de chapeaux pointus et de baguettes magiques. Elles ne font pas de « tours de magie » à tire-larigot.
Les sorcières de Graham Joyce sont très attachées à la nature. Elles se promènent dans les bois (nues de préférence
), cueillent des plantes, font des onguents et prient la déesse Hécate.
Cette vision des sorcières est loin de me déplaire. Pour tout dire j’ai carrément adoré. Mais le gros point négatif du livre est qu’on s’enfonce trop dans le train train des cueillettes, et de manière général, dans le train train des personnages. Malgré quelques rebondissements bienvenus, on a l’impression de faire du surplace à certains moments.
Ça peut vite nous ennuyer et nous décourager . D’autant plus que le journal de Bella, élément central de l’histoire semble être relégué au second plan, au profit des problèmes conjugaux d’Alex et Maggie.
Mais finalement, j’ai été agréablement surprise par la tournure des évènements. Joyce Graham nous livre peu à peu des explications sur les mystérieux écrits de Bella et sur la personne qu'elle appelle "A.". Plus on s’enfonce dans les explications et plus on découvre une histoire sordide, qui est à la base des tourments de Bella et de Maggie .
- Spoiler:
C’est horrible de découvrir ce que Annie a enduré dans sa cage !!! Mais ce qui m'a le plus touché dans l'histoire, ce n'est pas tant les souffrances « physiques » qu'elle a dû endurer mais ce qui lui a été retiré, à savoir transmettre le Don, continuer la lignée de sorcière...
En fin de compte, même si
Sorcière, ma soeur ne se révèle pas être un livre sensationnel, je dois dire que pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire, et ce, malgré ses défauts.
Par contre, je le déconseille pour tous ceux qui aiment lire des histoires bourrées d’action et qui en mettent plein la vue. Ce livre en est plutôt l’antithèse !