Quatrième de couverture :Albert Morrison est un savant maudit : personne aux Etats-Unis ne croit à sa théorie d'un réseau cérébral de la pensée créatrice. Comble de malchance : les Russes, eux, le prennent aux sérieux ; ils l'enlèvent pour l'associer à leurs expériences de miniaturisation des êtres vivants.
Chapirov, cerveau de ces recherches, est dans le coma ; un sous-marin miniaturisé, injecté dans le corps du mourant, va essayer de capter ses pensées inconscientes et de reconstituer ses ultimes découvertes. Morrison, soumis à un terrible chantage, est obligé de participer à l'expédition ; pour la première fois dans l'histoire, il affronte l'espace intérieur d'un homme.
Au bout de ce voyage prométhéen, il y a bien des risques de mourir, quelques chances de survivre et un espoir minime de tirer le gros lot. Avec la morne perspective, en cas de succès, de rester à jamais captif d'un univers totalitaire. Albert Morrison restera-t-il un savant maudit ?
Mon avis :Un chef-d'oeuvre de plus à mettre au crédit d'Asimov.
Tout d'abord, il faut réfléchir avant de se lancer dans la lecture de ce livre. Je m'explique : du début à la fin, Asimov utilise des termes scientifiques plus ou moins soutenus et il n'en donne pas forcément la signification donc, il faut s'y connaître un minimum.
Comme souvent chez Asimov, le livre commence par une "note de l'auteur". Ce dernier évoque un précédent roman :
Le Voyage fantastique qu'il avait écrit d'après le scénario du film. Le livre a très bien marché mais il n'a jamais été satisfait de son contenu, juste parce que l'idée originale n'était pas de lui. Il a donc entrepris d'écrire
Destination Cerveau et :
"Pour le meilleur et pour le pire, c'est mon roman" Asimov
Un récit de voyage hors-norme et hors du commun nous est conté là par Asimov, un huis-clos dans le corps humain assez spécial. J'adore cette idée de se balader dans le corps humain, de jouer avec les hématies, de s'engluer dans le collagène et d'observer mitochondries et corps de Golgi de plus près. Comme d'habitude chez Asimov, l'humour est omniprésent et les exergues irrésistibles.