Angelina Apprenti
Messages : 191 Date d'inscription : 23/01/2011 Localisation : avec les fées
| Sujet: Pig Island, Mo Hayder Dim 15 Avr - 19:53 | |
| J'en reviens encore une fois à cette auteure, on m'a demandé de fragmenter les sujets, alors je vais étoffer ce que j'en avais dit la 1° fois. Thème de l'histoire :Dans cette histoire, Hayder rompt avec son inspecteur Caffery. Le héros (ou anti-héros), Oakes, a dévoué sa vie à traquer les charlatans, les gourous, les télévangélistes de tous poils, ceux qui prétendent guérir toutes les maladies. C'est tout à son honneur, sauf que : dans ce roman, on ne trouve AUCUN personnage sympathique. Oakes est un fanatique, en son genre, un alcoolique il souhaite surtout gagner beaucoup d'argent en tombant sur une affaire bien croustillante. Et il trompe ouvertement sa femme; le couple est d'ailleurs un modèle en négatif. Sa femme, Lexie, est une espèce de nymhomane amoureuse de son patron, qui ne la paie pas de retour, et avec qui elle commet des maladresses embarassantes. Et tout à l'avenant. Oakes humilie en public un certain Malachi Dove, en prouvant que ses guérisons sont truquées. 20 ans après, Oakes apprend que depuis son humiliation publique, Dove a conservé des fidèles, et qu'il a fondé ave eux une communauté évangélique (ou satanique ???) dans une île au Nord de l'Ecosse. Satanique, parce que des touristes ont réussi à filmer brièvement un "diable" qui rôdait sur la plage. Oakes, flairant la mine d'or, décide de se rendre sur l'île et prouver une nouvelle fois que Dove est un manipulateur et que le diable n'est qu'un costume. Avis personnel :Oui mais : - Spoiler:
il s'agit d'un personnage bien réel, et ce qui est le plus gros défaut de ce roman, c'est que le personnage est démasqué assez vite. Il s'agit de la propre fille de Dove, affublée d'une infirmité, on découvrira de quelle nature plus loin dans l'histoire. Au début, il s'agit d'une jeune fille terrorisée, sa mère est morte, son père lui inflige des exorcismes horribles, elle est presque tondue, habillée de loques, pourchassée par les habitants de l"île qui ont fait cessession avec Dove, devenu complètement fou.Un fou en cavale, qui terrorrise encore la jeune fille !
Autre défaut : 1/3 seulement de l'action se passe sur l'île, le reste à Londres. Oakes - Spoiler:
recueille la jeune orpheline, non pas tellement dans un but altruiste, pour la protégér des fureurs de Dove père, mais parce qu'il a la curiosité malsaine de coucher avec une personne au corps difforme, et surtout parce qu'il espère en tirer une histoire qui lui rapportera gros.
De son côté, Lexie espère - Spoiler:
se rapprocher de son bien aimé à sens unique, un chirurgien, en lui présentant un cas extraordinaire. Ses rapports avec la jeune fille sont au mieux tendus, au pire, elle maltraite cette dernière, physiquement et psychologiquement
. 3° défaut : on découvre très vite - Spoiler:
qui est la coupable de la terrible série de meurtres qui s'ensuit, bien que Hayder tente de jeter un écran de fumée, c'est transparent - la fille de Dove, naturellement ! Et c'est elle qui a tué son père, ses terreurs ne sont donc que de la comédie pour se dédouaner- Ses motivations sont évidentes : tous ceux qui l'ont faite souffrir d'une manière ou d'une autre, ou qui ont tenté de se servir d'elle, le paieront très cher.
Donc au total on ressent une grande frustration : quelques scènes "choc" comme - Spoiler:
l'assassinat de Lexie, mais surtout, Angéline -la jeune fille- s'émancipe rapidement, elle devient élégante et jolie en dépit de son infirmité, elle devient presque une "star", et elle coupe l'herbe sous le pied de Oakes en écrivant sa propre version enjolivée de son histoire.
Dernière frustration : - Spoiler:
la coupable s'en tire avec gloire et honneurs, et Oakes est accusé à sa place.
Le seul vrai mystère est celui ci : - Spoiler:
Angéline a-t-elle tant souffert dans son enfance qu'elle est devenue un monstre, ou bien est-elle possédée par l'esprit maléfique de son père?
Connaissant Hayder qui ne fait pas dans le surnaturel, je penche pour la première solution. En résumé, c'est loin d'être le meilleur roman de Hayder. | |
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