Quatrième de couverture :Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, " ville des prodiges " marquée par la défaite, la vie difficile, les haines qui rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y " adopter " un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets " enterrés dans l'âme de la ville " : L'Ombre du vent. Avec ce tableau historique, roman d'apprentissage évoquant les émois de l'adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l'Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s'emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle inextricablement la littérature et la vie.
Avis :Je l'ai enfin fini ! (3 semaines quand même). Je crois que ce livre aura tout vécu... Je lui ai corné des pages en le transportant, j'ai failli le faire tomber dans mon bain, de la sauce a giclé sur sa tranche et pour finir en beauté, hier, un seau de glace s'est déversé dessus... Je vous décris pas dans quel état déplorable je l'ai laissé !
Il y a 2 raisons principales qui expliquent pourquoi j'ai mis si longtemps à le lire (la troisième est personnelle, rien à voir avec l'histoire) : d'une part, j'ai eu du mal en rentrer dans l'histoire. Bien qu'on ait une belle mise en bouche avec le fameux cimetière des livres oubliés, je n'ai pas franchement été séduite par le style d'écriture de l'auteur que je trouvais assez pompeux à certains moment et très cru à d'autre... Finalement je m'y suis bien habituée après. D'autre part, j'ai eu dû mal à m'imaginer la Barcelone qui y est décrite. L'auteur ne tari pas sur les noms des places, rues etc... Mais moi qui ne connais absolument pas cette ville, je n'arrivais pas à visualiser les scènes. Mais qu'on se rassure, il y a quand même des descriptions...
D'ailleurs, on évolue dans un paysage assez chaotique (celui de la guerre, ce qui est normal), ça pue la misère, la famine, la maladie, le mensonge, la torture... C'était assez difficile à lire car triste à bien des moments. Et pourtant, ça n’empêchait pas l'amour et l'amitié d’émerger.
Mais sinon je dois dire que j'ai beaucoup aimé cette histoire de malédiction et la façon dont elle a été construite. C'était plutôt bien pensé ! Et quand j'ai commencé à connaitre histoire de Julian Carax, je me suis plus rapidement prise d'affection pour les personnages et donc réussi à m’impliquer dans le récit . L'histoire est quand même vachement triste. Aussi, j'ai beaucoup aimé les métaphores, les répliques de Fermin (certaines m'ont fait mourir de rire) et toutes autres réflexions distillées par l'auteur le long de ce récit.
Bref, pour ma part, je dirais que c'était une belle découverte qui a mis du temps à se dévoiler