Rude existence que celle d'une sorcière de seize ans dans le Causse. Outre le quotidien d une infirmière doublée d une assistante sociale, il faut aussi gérer les crises qui fermentent et la mort prochaine du vieux baron.
Guère de magie là-dedans, guère de sommeil non plus.
Alors, si quelque part une pelote inextricable de malveillance et de frustration s'est réveillée pour inciter à la haine des sorcières et à leur destruction, voilà Tiphaine Patraque soudain démunie...
«J'ai la trouye pou la ch'tite michante sorcieure jaeyante.»
Il reste les Nac Mac Feegle, me direz-vous, toujours prêts à la bataille. Mais si eux-mêmes se mettent à douter...
Mon avis :Tiphaine grandit. La voilà à présent sorcière établie et ma foi, quelle sorcière !
A la voir s'agiter de partout, on la croirait âgée du triple de son âge mais après tout, c'est un "métier" qui use.
Le premier tiers est sombre, très sombre ! C'est du Pratchett, il y a un certain humour dans tout ce qu'il écrit. Mais là, c'était vraiment très noir, l'humour et tout le reste.
- Spoiler:
Le père qui bat sa fille enceinte au point de lui faire perdre son bébé, puis qui essaye de se suicide en prenant conscience de ses actes...
Arg.
Heureusement, le reste de l'histoire est moins sombre, en comparaison du moins.
J'ai eu quelques surprises.
- Spoiler:
Eskarina Lefèvre !!!! J'ai toujours voulu savoir ce qu'elle était devenue.
Et en un sens c'est presque plus frustrant parce qu'on en apprend très peu finalement !
Et aussi
- Spoiler:
la fiancée incolore qui se révèle être une sorcière qui s'ignore.
J'ai bien ri je l'avoue.
Je n'ai pas vu le temps passer, c'est encore une fois un très bon Pratchett.
Seul petit reproche :
- Spoiler:
Tiphaine Patraque est en passe de devenir la vraie superwoman des sorcières, on touche vraiment la Mary-sue du doigt. Je me demande si l'auteur envisagerait une seule fois de faire un tome où elles ne gagneraient pas...
Je serais presque tentée de voir ce que ça donne.
En tout cas, je le recommande malgré tout sans problème !