Alors qu'ils se croyaient condamnés à errer de place en place pour pouvoir survivre, notre groupe arrive en fin de deuxième tome aux portes d'une gigantesque prison. Enfin un endroit qui promet non pas de survivre, mais bien d'y vivre... et en toute sécurité. Mais sont-ils sains et saufs? Vraiment? Voilà un troisième opus qui « rentre dedans » et qui se démarque remarquablement par la profondeur du récit!
La noirceur humaine prend du galon dans ce tome-ci, développant une certaine paranoïa de la part de tous les personnages. Ils sont tous à cran et chacun peut péter un câble à tout moment. Ils redoutent tous la personne qui se trouve à leur côté puisque tout le monde semble cacher un côté sombre qui peut mettre en péril le groupe d'un instant à l'autre. La confiance est si difficile à gagner...
Côté dessin, c'est toujours aussi impressionnant à voir. Les traits gagnent en profondeur et les détails permettent une exactitude émotif intéressante. Et puis les moments sanglants sont toujours aussi détaillés, tout comme les moments d'actions rapides. C'est gore, c'est horrible, mais c'est terriblement bien mené!
Mais si au début s'enfermer entre les murs d'une prison semblait une bonne idée pour se protéger des menaces extérieures, ce qu'ils découvriront à l'intérieur saura les surprendre – tout comme le lecteur – à un point tel qu'ils en viendront à craindre autant les morts que les vivants! La disparition de certains personnages aura un goût amer et créera une ambiance des plus tendue. Les pages tournent à un rythme élevé alors que le scénario n'a d'égale que la précision des traits de crayons.