Stephen King
Les Tommyknockers
Synopsis:Tard, la nuit dernière et celle d'avant,
Toc ! Toc ! à la porte - les Tommyknockers !
Les Tommyknockers, les esprits frappeurs...
je voudrais sortir, mais je n'ose pas,
Parce que j'ai trop peur du Tommyknocker.
Tout commence par les rythmes apaisants d'une berceuse ; et pourtant, sous la plume de Stephen King, les vers anodins se muent en une inoubliable parabole de l'épouvante, qui entraîne les habitants pourtant bien sages et terre à terre d'un paisible village dans un enfer plus horrible que leurs plus abominables cauchemars... ou les vôtres. Une histoire fascinante et démoniaque que seul Stephen King pouvait écrire. Et lorsqu'on frappera à votre porte, par prudence, mettez la chaîne, si tant est qu'une chaîne suffise...
Commentaire personnel:Toc, toc à la porte, les Tommyknockers sont là! Et ce n’est pas pour notre bien…
Je ne sais pas si un jour je lirai un livre de Stephen King que je n’aimerai pas. Encore une fois, il réussit à me surprendre avec ici une incursion dans l’univers de la science-fiction en racontant une histoire de E.T. bien spéciale. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre de ce (gigantesque!) roman, ayant cru comprendre que cette histoire des Tommyknockers ne fait vraiment pas parti des favoris du King auprès de ses fans. Et pourtant – en toute franchise – je n’en comprends pas la raison.
Il est vrai que cette histoire ne représente pas ce que Stephen King nous a habitué au fil du temps. Certains y verront un côté S-F trop développé. Moi j’y vois surtout l’essai de la part de l’auteur de faire quelque chose de différent. Et cet essai est fichtrement bien réussi quant à moi! On reconnait parfaitement la plume de l’auteur mais cette fois sur un sujet qu’il a très peu exploité...
J’ai été un peu déstabilisé en début de lecture, mais j’ai vite été conquis par la précision de l’écriture, par la façon dont l’auteur amène ses idées, la façon dont il met tout en place vers une finale qui ne peut qu’être grandiose. L’horreur de cette histoire m’a fait vivre toute la gamme des émotions durant ma lecture. Il y a les corps en morceaux avec tout le sang, la pourriture, les odeurs… mais il y a aussi l’horreur pour le côté glauque du roman. C’est sombre, c’est macabre, c’est noir… Certaines scènes peuvent carrément faire des cauchemars tellement l’horreur est poussé à son point le plus loin sans jamais franchir la limite.
Et entre tout ça, il y a l’histoire qui ne cesse de surprendre, qui ne cesse de faire peur et qui ne cesse de donner des frissons. Des longueurs? Oui bien sûr qu’il y en a… comme dans tous les gros pavés. Mais ces longueurs ne pèsent jamais trop lourd dans la balance de l’appréciation auprès du lecteur – auprès de moi en tout cas. En plus de 600 pages, Stephen King prend le temps de bien installer les bases de ce roman, il prend la peine de s’assurer de ne rien oublier (au risque d’en mettre parfois un peu trop aux goûts de certains). Et bien franchement, j’aime ça! Ça donne la possibilité au lecteur de s’attacher aux personnages, de les comprendre, de les aimer… Et ça donne surtout l’impression en refermant le roman pour la dernière fois que l’on perd la présence d’un bon ami!