Kim Stanley Robinson
Mars la Verte
Synopsis:Tome 2 : Mars la Verte
Quelques siècles après le premier atterrissage, Mars a définitivement changé de couleur.
Les patients efforts des colons sont récompensés : aidés par une longévité surhumaine, ils ont permis à une flore élémentaire de se frayer un chemin entre les roches. Le réchauffement du sol a libéré mers et océans ; des nuages sont apparus dans le ciel. Mais les hommes et les femmes ont changé eux aussi. Depuis la révolution durement réprimée de 2061, les Cent Premiers se sont dispersés sur toute l'étendue de la planète.
Ils sont divisés. Certains sont entrés en guerre contre les terraformeurs et leur projet qu'ils qualifient de crime écologique. Une course-poursuite s'engage entre les tenants de l'éco-économie, déterminés à préserver la sauvagerie initiale de la planète, et les multinationales, avides de récupérer les profits liés aux mines martiennes et à l'ascenseur orbital construit sur l'équateur de la planète.
La répression des transnationales, les grands argentiers du monde, sera terrible. Que deviendront les Terriens, désormais prisonniers d'une planète surpeuplée, miséreuse et polluée ? Tout peut à nouveau basculer dans la violence, et le rêve d'une Mars vivable et douce se transformer en cauchemar.
Commentaire personnel:Deuxième tome de la Trilogie Martienne de Kim Stanley Robinson,
Mars la Verte reprend là où le premier tome se terminait ; un constat d’échec qui mène à une guerre meurtrière. Les Cent Premiers « Martiens » sont divisés et la « terraformation » de la planète entre maintenant dans une nouvelle phase, celle des plantes qui recouvreront éventuellement tout le paysage. Et pendant ce temps, sur Terre, rien ne va plus!
Cette lecture m’a demandé beaucoup d’efforts. Entre les longueurs et les termes scientifiques complexes, il y a de quoi rebuter plus d’un lecteur. Et avec raison. C’est à croire que l’auteur ne voulait pas que son histoire soit lue par un trop grand nombre de lecteurs, ou comme s’il voulait se limiter à un certain type de lecteur… C’est techniquement difficile à lire.
Et l’histoire… elle avance avec une lenteur exaspérante! Du moins, c’est l’impression que j’ai eu tout au long de ma lecture. Tellement, que j’en suis venu à me dire qu’il y a plus de longueurs que d’action dans le roman. Entre ces longueurs il y avait bien quelques moments où le récit devenait intéressant – en fait même durant les longueurs il y a quelques trucs intéressants – mais la lourdeur du texte jumelé à ces longueurs qui semblaient parfois interminables n’offrent pas grand chance au lecteur de vouloir rester accrocher.
Mais j’ai tout de même persisté dans ma lecture… parce qu’en trame de fond, l’histoire est bien intéressante. L’idée de vouloir « terraformer » Mars pour la rendre viable pour les hommes n’est pas une mince tâche à partager de la part d’un auteur et je dois dire que dans l’ensemble (au sens larrrrge) Kim Stanley Robinson s’en sort assez bien… si ce n’était de ces longueurs techniques, j’aurais mis beaucoup moins de temps à lire ce roman et j’y aurais pris beaucoup plus de plaisir.
Ce roman fait voyager le lecteur, ça c’est clair. Un bien étrange voyage, mais un voyage intéressant tout de même. C’est de la science-fiction très scientifique et documentée. Que ce soit sur la géologie, la biologie, l’écologie, tout est vu par l’auteur. La politique tient aussi une place importante, tout comme l’économie, voire même la psychologie… Bref, tout un cocktail de détails, de détails et de détails. Le texte est parfois lourd, mais il soulève plusieurs questions sur notre mode de vie qui fait défaut et qui pousse à réfléchir.
Malgré le fait que ce soit long, je n’ai pu arrêter ma lecture. Car malgré tous ses défauts, l’histoire que l’auteur dévoile nous transporte dans un monde riche et impressionnant. Le récit se passe sur plusieurs dizaines d’années, c’est lent, c’est complexe… mais c’est toujours intéressant à suivre. J’ai mis du temps à lire ce deuxième tome de la Trilogie Martienne, mais je suis heureux d’avoir persisté dans ma lecture.
Au final, bien que cette lecture s’étirait, bien que j’aie frôlé « l’écoeurantite aiguë » par moment, l’auteur a tout de même réussit à éveiller mon intérêt pour la suite. Toutefois, vu la difficulté que j’ai eu à terminer ce roman, je ne suis vraiment pas pressé de prendre le tome suivant. Il devra m’attendre bien sagement sur sa tablette pour des mois encore, mais il est certain que tôt ou tard je m’y attaquerai!