Vampire impie, ne croyant ni en Dieu, ni au diable, ivre d'amour et de sensualité, Lestat a été pendant des siècles un prince courtisé dans le monde ténébreux et flamboyant des morts vivants. Mais aujourd'hui, à l'aube d'un nouveau millénaire, au cœur des jungles de néons de l'Amérique contemporaine ou dans l'immensité désolée du désert de Gobi, le doute le ronge, une obsession le tenaille :
redevenir mortel.
Regarder le soleil en face.
Regarder la mort en face.
Impossible? Peut-être pas.. . C'est du moins ce que prétend le mystérieux inconnu qui se livre avec lui à un diabolique jeu de cache-cache, Miami à Amsterdam, de la Nouvelle-Orléans aux caraïbes.
Avis personnel :Les chroniques des vampires sont plaisantes à lire, mais je trouve qu'elles ont un défaut que j'ai malheureusement retrouvé dans ce quatrième tome : d'interminables longueurs. Les états d'âmes de Lestat, je les connais; j'en ai eu jusqu'à plus soif dans "La reine des damnées" et j'ai bien failli refermer ce tome pour ne plus le rouvrir.
La mise en place de l'action a été interminablement longue, quasiment 200 pages sur un poche qui en compte un peu plus de 500. J'ai continué plus par obstination que par réel intérêt et finalement, la deuxième partie du roman s'est révélée autrement plus palpitante.
Lestat c'est la démesure, le déraisonnable, l'absurde, capable de mordre dans le fruit empoisonné avec toute la fougue et la voracité de ses appétits, ignorant raison et raisonnements, et qui ne sentira la brûlure qu'après s'en être gorgé.
- Spoiler:
J'ai trouvé ça délicieusement ironique que son désir de renaissance mortelle se soit révélé la plus raffinée de toutes les tortures. J'en ai presque ri en le voyant se débattre pitoyablement dans les contingences les plus triviales et les plus terre-à-terre de cette humanité qu'il avait souhaité retrouver avec tant d'ardeur.
Les 300 dernières pages se sont écoulées à toute allure, et en définitive, je ne regrette pas d'avoir insisté.