[Film] Partir

Synopsis :
Suzanne a la quarantaine. Femme de médecin et mère de famille, elle habite dans le sud de la France, mais l'oisiveté bourgeoise de cette vie lui pèse. Elle décide de reprendre son travail de kinésithérapeute qu'elle avait abandonné pour élever ses enfants et convainc son mari de l'aider à installer un cabinet. A l'occasion des travaux, elle fait la rencontre d'Ivan, un ouvrier en charge du chantier qui a toujours vécu de petits boulots et qui a fait de la prison. Leur attraction mutuelle est immédiate et violente et Suzanne décide de tout quitter pour vivre cette passion dévorante.




Mon avis:
Un film très intense  qui nous fait ressentir beaucoup d’émotions différentes.
Il commence doucement avec cette histoire d’amour qui nait sous nos yeux, pleine de tendresse et de sensualité. Puis, petit à petit, l’étau se resserre sur nous, la tension monte de plus en plus et on bascule dans une histoire totalement différente.

On s’aperçoit qu’il suffit finalement de peu de chose pour révéler la vraie personnalité des gens. Celle de cette femme au foyer bien rangée auprès de son mari, qui d’un coup s’épanouie, s’accorde le droit d’être heureuse après avoir toute sa vie été l’objet de décoration de son mari. Celle de ce mari qui ne se rend pas compte que l’argent ne suffit pas à faire le bonheur de sa femme et qui, au moment où il ne la possède plus laisse libre cours à sa vraie nature.
Yvan Attal est d’ailleurs très bon dans ce personnage qui, malgré qu’il soit assez détestable, a quelque chose de touchant, parce que sa vie si bien rangée bascule totalement et on voit qu’il ne comprend pas du tout ce qui l’a mené là.
Kristin Scott-Thomas est excellente, comme d’habitude, très touchante (quelle belle femme en plus, et ce regard!), juste, sobre. J’aime beaucoup son personnage, cette femme qui s’est effacée toute sa vie et qui d’un seul coup s’ouvre comme une jeune fille est très émouvante.
Elle forme un très beau couple avec Sergi Lopez, ils sont très émouvant tous les deux et nous font magnifiquement partager leur passion.

Ca me fait penser à un livre qu'on nous avait donné à lire à la fac, "the awakening" (le réveil) de Kate Shopin. Le thème traité y est très similaire.