scifi Gardienne
Messages : 8563 Date d'inscription : 31/08/2009
| Sujet: Léa Silhol - La sève et le givre Mar 1 Sep - 17:51 | |
| Trois fois les Parques ont parlé, et en accord avec leurs prophéties de ruine, Finstern, Roi de la Cour unseelie de Dorcha, doit mourir. Sauf si... Comme une dernière chance, ou un danger supplémentaire, des puissances contraires mettent au monde Angharad, née du printemps et de l'hiver, de l'élan et de la mort. Elle peut contrecarrer le destin de Finstern, ou le précipiter, et s'avance sur l'échiquier en Reine Blanche, porteuse du pouvoir de trancher entre des myriades d'intérêts divergents. Mais sans savoir quel est son destin, ni le prix qu'elle devrait payer pour écarter Finstern du sien. Au cœur des affrontements entre les fées d'Ombre et de Lumière, les Fatalités et les anciens dieux, Angharad cherche une voie qui lui soit propre, chacune de ses décisions engageant à la fois l'équilibre de la Féerie, et des Terres de Mortalité... Avis personnel : Voilà une lecture que je n'oublierai pas de sitôt. J'ai eu l'impression d'avoir conquis mon passage jusqu'à la fin de haute lutte. Je lis vite, j'ai toujours lu ainsi. Quand un livre me plaît, je dévore, je n'ai aucune patience. Là, ça a été impossible. Le style de l'auteur est trop dense, trop subtil pour le permettre. Pour lire à ma vitesse habituelle, j'aurais du sacrifier à la compréhension du livre, et ça, c'est quelque chose que je me refuse à faire. Et paradoxalement, cette difficulté est la seule chose que j'ai vraiment apprécié du livre. Parce que pour être honnête, je trouve que côté actions et péripéties, c'est plat. Les mondes de féérie ne semblent être fait que de chuchotements, de brumes, de complots. Les faits d'éclats sont rares et même, l'auteur ne fait que les évoquer. Nous sommes là que pour suivre les pas d'Angharad et Firnstern, à mesure que l'une grandit et découvre ce qu'elle est et que l'autre découvre la profondeur de ce qu'elle représente pour lui. Le genre de dynamique qui me fait généralement périr d'ennui^^. Mais c'était sans compter le talent incroyable de l'auteur à vous prendre au piège juste avec des mots. Je ne me sens pas capable de trouver les mots pour décrire son style, mais ce petit extrait devrait être parlant [...]_Les êtres tels que moi n'ont pas d'avenir, juste des absences. Tout s'incline devant la souveraineté de mon destin final, même vous, femmes de la fatalité. Mon destin ultime, qui est de ne jamais m'élever ou déchoir, de n'avoir d'autre choix que la dissolution, de ne pouvoir jamais être le démon ni l'ange. Le Ciel m'est fermé, l'Enfer j'ai refusé avec légèreté; ne me reste que la voie du néant. Quel destin pouvez-vous m'apporter de plus, sous les arbres de cette terre? Ne suis-je pas immuable, comme toute chose dont la cause a été entendue avant qu'elle ne soit née?[...]La seule chose que je pourrais dire, c'est que c'est beau, vraiment beau. Ce livre entier est un poème. Un poème où j'ai eu envie d'apprécier chaque tournure, chaque phrase, chaque mot. Alors j'ai joué le jeu et j'ai dégusté chaque page lue, lentement, sans me presser. Ca n'a pas été facile, mais au final, je ne le regrette vraiment pas. Une fois le livre refermé, j'avais l'impression d'être encore toute imprégnée de la des fées, et du souffle des légendes celtiques qui parcourt les pages de ce roman. | |
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Zahila Initié
Messages : 1681 Date d'inscription : 02/09/2009 Age : 37 Localisation : Toulouse
| Sujet: Re: Léa Silhol - La sève et le givre Mar 23 Aoû - 16:09 | |
| L'avis sur mon blog : - Citation :
- En parcourant la toile, on trouve des avis très tranchés sur La sève et le givre. Soit on adore, soit on déteste. Pour ma part, je me situe dans la première catégorie. J’ai adoré le monde créé par Léa Silhol, très inspiré des légendes celtiques, ses cours d’Ombre et de Lumière, celles des saisons, ainsi que les peuples qui y évoluent. En particulier les deux personnages principaux, Finstern le Noir, dont le charme est indéniable (huhu) et Angharad, mi-Seelie mi-Unseelie, mi-Printemps mi-Hiver, mi-Sève, mi-Givre. Le rythme est lent, très descriptif, certaines mauvaises langues diront qu’il ne se passe pas grand chose, et pourtant je ne me suis pas ennuyée pas une seconde, tellement je me suis laissée emporter par l’écriture superbe de Léa Silhol. Un seul mot pour qualifier cette lecture qui m’a littéralement enchantée : féerique.
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