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Un siècle après l’Apocalypse. La Terre est un désert stérile, où seules quelques capitales ont survécu. Dont Paris.
Paris devenue ville-monstre, surpeuplée, foisonnante, étouffante, étrange et fantasmagorique. Ville-labyrinthe où de nouvelles Cours des Miracles côtoient les immeubles de l’Ancien Monde. Ville-sortilège où des hybrides sirènes nagent dans la piscine Molitor, où les jardins dénaturés dévorent parfois le promeneur imprudent et où, par les étés de canicule, résonne le chant des grillons morts. Là vit Chet, vingt-trois ans. Chet chante du jazz dans les caves, enquille les histoires d’amour foireuses, et les jobs plus ou moins légaux, pour boucler des fins de mois difficiles.
Avis perso:
Alléchée par la couverture que je trouve absolument splendide, et par la quatrième de couv', je me suis jetée sur ce bouquin... et j'en sors un peu déboussolée, presque déçue...
Je ne suis pas vraiment rentrée dans l'univers d'Estelle Faye, peut être parce que j'ai eu du mal à y croire...
Chet, le perso principal est vraiment intéressant, un genre d'anti-héro bissexuel (déjà, ça, ça le fait!), presque trop humain dans ses états d'âme, mais qui donne une vraie (la seule?..) dimension au roman.
Les autres protagonistes sont à peine esquissés en comparaison, mais ça ne m'a pas dérangée plus que ça, Chet remplissant à lui seul l'histoire.
Ce qui m'a vraiment ennuyée, c'est qu'après avoir lu la quatrième de couv', je m'attendais à beaucoup plus de fantasy. Cette ville-monstre, envahie de plantes plus ou moins cannibales, me faisait rêver. Et on tombe dans une cité certes un peu décrépite, mais dans laquelle les habitants continuent à vivre presque comme avant l'apocalypse, ils bossent, consomment, se retrouvent au bar... seuls quelques détails par-ci par-là nous rappellent que les temps ont changé, c'est presque anecdotique pendant toute la première partie du roman. Ensuite, l'auteur nous balance des éléments étranges, mais qui tombent un peu à plat dans cet univers urbain presque classique. UNe petite métaphore biblique (l'enfer et l'eden, l'EVE...), les enfants psys qui débarquent tout d'un coup pour faire avancer l'intrigue qui piétine.. ça fait un peu du genre: Comment résoudre le problème?... Ah tiens, et si on mettait des enfants avec des pouvoirs?? Voilà, comme ça on est omniscient!
Sinon des aspects m'ont vraiment plus, comme Notre dame gouvernée par un peuple de gitans, joli clin d'oeil, ou les sirènes.
J'aurais sans doute été beaucoup plus emballée si on avait croisé plus d'hybrides dans ce genre, plus de fantasque et de fantastique.
On retrouve un peu de China Mieville et son Perdido aussi dans cette cité décalée, mais vraiment pas assez approfondi à mon gout. On se concentre sur l'intrigue (looongue à se mettre vraiment en route) plutôt que sur le décors, qui en vaudrait pourtant sacrément la peine..