Dans le royaume de Mazonia, depuis la nuit des temps, les femmes sont magiciennes et les hommes esclaves. Guerrières, femmes d'affaires, commerçantes, fonctionnaires, ces femmes n'ont que mépris pour ceux qui leur servent pour toutes les basses besognes, et qui ne sont maris ou géniteurs que par utilité. Dans cet ordre établi, Xylina n'a pas sa place. Poursuivie depuis sa naissance par une malédiction terrible, elle doit se révolter pour défendre sa vie. Ses formidables talents de conjureuse, enfin révélés, l'aideront à se battre pour découvrir l'ennemie inconnue et toute-puissante qui la pousse vers l'exil et la déchéance. Contrainte à une quête périlleuse, au travers de régions fascinantes et meurtrières, elle va se découvrir elle-même et vivre une aventure fantastique. Accompagnée d'un démon séduisant, d'un esclave fidèle et d'une troupe hétéroclite, elle va ébranler tout un univers...
Avis personnel :
Piers Anthony, l'immortel auteur du cycle de Xanth, a créé la trame de ce récit impertinent et ironique ; Mercedes Lackey, la reine de l'écriture à quatre mains, lui a apporté une aide précieuse. Il a donc fallu le concours d'un homme et d'une femme pour élaborer ce récit très ambigu... (quatrième de couverture)
J'étais très curieuse de voir ce que ce roman écrit à quatre mains par deux de mes écrivains préférés allaient donner. Au final, je ne dirais pas que c'est la lecture du siècle, mais j'ai tout de même passé un excellent moment.
On s'attarde un assez long moment dans le royaume de Mazonia, sur ses fonctionnements, ses mœurs, puis au moment où - je l'avoue - je trouvais que l'histoire commençait à piétiner, la grande quête de la jeune Xylina commence. Alors après, chacun ses petits plaisirs et préférences en matières d'actions. Moi, j'aime énormément quand les personnages prennent la route, découvrent des contrées étranges et dangereuses où aventures et mésaventures pleuvent à foison. Autant dire donc que de ce côté-là, j'ai été plus que gâtée.
Je ne m'attendais pas à des surprises majeures du côté "romance", parce que vu le titre, à partir du moment où on a les deux partis en présence, la conclusion semblait assez évidente. Eh bien c'est pourtant là que j'ai eu ma plus grosse surprise. Sans trop en dévoiler, je dirais juste que dans le genre se faire "le beurre, l'argent du beurre, le crémier et la crémière", ce démon pourrait assurément donner des leçons. Franchement, j'en ris encore.
La confrontation finale était elle aussi franchement savoureuse. Les combats de magie bien décrits plutôt rares, mais là, c'était tout simplement trépidant et avec de l'humour en prime; que demander de plus !
Et bien, une fin plutôt bien pensée, très loin du happy-end trop cliché auquel je m'attendais un peu. Bien que je ne sois pas partisane des suites "à tout prix", j'avoue que j'aurais bien voulu qu'il y en ait une pour cette histoire-là; il y aurait amplement matière à mon avis.