Marcel Proust et Variety Art Works - À la recherche du temps perdu

À l’instant où je mis en bouche la madeleine, je fus pris d’une étrange sensation : les souvenirs de mon enfance ressuscitèrent. En même temps que je me revoyais grandir, se présentait devant mes yeux une fresque de la haute société d’avant et d’après la Première Guerre Mondiale. C’était le début d’un long voyage à la recherche de mon temps perdu.

Première chose à relever : si ce volume est considérablement plus épais que les autres adaptations de classiques, c'est parce qu'il n'adapte pas un roman, mais un cycle. Les tomes eux-mêmes sont réduits à de courts chapitres de moins de soixante pages chacun, c'est donc en fait hyper compressé. Et même quand on n'a pas lu les romans d'origine, ça se ressent... Tout défile très rapidement, les caractères des personnages sont perceptibles mais tout juste esquissés, on perçoit qu'ils devraient être développés beaucoup plus que ça et c'en est frustrant. D'un autre côté, dans la mesure où je me suis ennuyée ferme en lisant ce manga alors que, justement, c'est un manga, je n'ose pas imaginer comment il doit en être pour les romans. L'histoire ne m'a pas du tout intéressée, ni la vie des personnages. Ça ne m'a pas du tout envie de découvrir l'œuvre de base (quoique je vais cependant peut-être le faire quand même, certains éléments sociologiques ayant attiré mon attention pour d'autres raisons, mais ce sera sans enthousiasme). À la recherche du temps perdu est le premier titre de cette collection à franchement me décevoir.