Zahila Initié
Messages : 1681 Date d'inscription : 02/09/2009 Age : 37 Localisation : Toulouse
| Sujet: Simonson Helen - La dernière conquête du Major Pettigrew Mar 24 Avr - 19:28 | |
| Quatrième de couverture :
À Edgecombe St. Mary, en plein coeur de la campagne anglaise, une tasse de thé délicatement infusé est un rituel auquel, à l’heure dite, le major Ernest Pettigrew ne saurait déroger pas plus qu’à son sens du devoir et à son extrême courtoisie, aussi désuète que touchante, qui font de lui l’archétype même du gentleman anglais : raffiné, sarcastique et irréprochable. Dans ce petit village pittoresque où les cottages le disputent aux clématites, le major a depuis trop longtemps délaissé son jardin. Désormais veuf, il a pour seule compagnie ses livres, ses chers Kipling, et quelques amis du club de golf fuyant leurs dames patronnesses. Ce n’est guère son fils, Roger, un jeune londonien ambitieux, qui pourrait le combler de tendresse. Mais, le jour où le major apprend le décès de son frère Bertie, la présence douce et gracieuse de Mme Ali, veuve elle aussi, va réveiller son cœur engourdi. [...] C’est avec beaucoup de charme et d’intelligence que Helen Simonson s’empare du thème des traditions pour montrer combien elles peuvent être à la fois une valeur refuge et un danger. Il se dégage de son roman une atmosphère so british qui enchante. Reste une question : votre tasse de thé, vous le prendrez avec un nuage de lait ou une tranche de citron ?
Mon avis :
Ce livre, je l’avais vu chez mon libraire, mais je l’avais reposé en me disant “une autre fois”, genre pour une fois je suis raisonnable. Mais l’avalanche de commentaires élogieux sur la toile m’ont fait changer d’avis en moins d’une semaine, et me voici donc avec La dernière conquête du Major Pettigrew dans les mains. Et bien m’en a pris, puisque j’ai été conquise dès la première page, jusqu’à la dernière. J’ai adoré le major au charme désuet, gentleman anglais jusqu’au bout des ongles, Mme Ali au charme tout en finesse, le village d’Edgecombe St. Mary où se passe la majorité de l’intrigue. Et j’ai adoré détester le fils du major, Roger, qui incarne le fils ambitieux, ingrat et insensible comme pas possible. Un seul petit bémol, parfois j’aurais mis des claques au major qui laisse trop faire son fils, au lieu de lui dire ses quatre vérités, et n’étant pas une passionnée de chasse (voire même plutôt l’inverse) j’ai eu du mal à voir la beauté de la choses, même si cela fait partie de la tradition de la gentry anglaise. La dernière conquête du Major Pettigrew est un roman qui traite tout en délicatesse du deuil, de la vieillesse, des relations familiales, du racisme, mais aussi d’amour, d’amitié, (et de littérature) sans jamais tomber dans le cliché ou le pathos. Un vrai coup de cœur que je vous recommande !
- Citation :
- Les lanciers du Bengale étaient un célèbre régiment anglo-indien, paraît-il. Mais bon, comment les Britanniques ont-ils pu conquérir leur empire en tenue de clown, ça me dépasse.
- Et cette remarque nous vient d’une nation qui a conquis le Far West vêtue de jambières en peau et de chapeaux taillés dans de l’écureuil mort, observa le major. - Citation :
- Je crois fermement qu’il existe encore quelques rares individus qui continuent de croire en l’Angleterre que Kipling aimait. Malheureusement, nous sommes une poignée de reliques poussiéreuses.
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