CUJO
Stephen King
Synopsis :Cujo est un saint-bernard de cent kilos. C’est aussi le chien de la famille Camber et le meilleur ami de Brett Camber, qui a dix ans. Un jour, Cujo chasse un lapin qui se réfugie dans un trou – une petite grotte souterraine habitée par quelques chauves-souris atteintes d’une horrible maladie. Ce qui va arriver à Cujo et à ceux qui auront le malheur de l’approcher constitue le sujet du roman le plus palpitant que Stephen King ait jamais écrit.
Vic Trenton, agent de publicité qui doit se battre pour tenter de conserver son seul contrat important, sa femme parfois infidèle et d’une nature toujours inquiète, et leur fils Tad, âgé de quatre ans, sont depuis peu installés dans le Maine, à Castle Rock où ils sont venus chercher le calme de la vie campagnarde. Cette petit ville de province – que l’auteur évoque avec une vérité étonnante – n’est pourtant pas aussi paisible qu’elle pouvait le laisser croire. Au moment où Tad s’efforce bravement de repousser la vision d’horreur qui surgit, la nuit, de son placard, au moment où Vic et Donna sont en prise avec leur propre cauchemar de mariage qui s’écroule, rien ne peut les avertir qu’un monstre épouvantable les attend dans la chaleur du soleil, personne ne peut les prévenir qu’un destin tumultueux s’apprête à plonger leur existence au cœur d’un typhon nommé Cujo.
Jamais encore Stephen King n’avait écrit un livre dont le lecteur tourne les pages avec une telle impatience et une telle appréhension mêlées. Stephen King réussit avec ce livre un véritable chef-d’œuvre du suspense littéraire.
Commentaire :Avec Cujo, Stephen King surprend le lecteur avec une histoire sommes toute banale mais très plausible dont le suspense et l’adrénaline ne fait que croître tout au long de la lecture. Beaucoup moins terrifiant que la plupart de ses autres écrits - puisque l’histoire n’a pratiquement rien de fantastique - mais d’autant plus effrayant de par le réalisme dont fait preuve l’auteur, le lecteur ressent plusieurs frissons, tournant les pages l’une après l’autre sans jamais vouloir arrêter. Il est clair que Stephen King possède une maîtrise parfaite de son texte et il le démontre à plusieurs reprises.
C’est un roman relativement court et sans chapitres, ce qui joue inévitablement sur le plan du stresse ressenti par le lecteur. On reconnait très bien le style particulier du King, unique à lui, sans toutefois tomber dans la copie conforme de ses autres romans. Oubliant les scènes morbides où l’horreur prend toute la place, l’auteur s’est plutôt tourné vers le développement de la psychologie des personnages, nous rappelant par la même occasion que cette histoire – malgré le fait que ce soit la combinaison d’incroyables événements – peut finalement arriver à n’importe qui.
Un saint-bernard de près de cent kilos, très gentil et affectueux – même avec les enfants – qui, en essayant de chasser un lapin, se fait finalement mordre par une chauve-souris et attrape la rage. Plus rien n’est alors pareil pour lui et il cherche à tuer quiconque se trouve sur son chemin. Le lecteur, à l’instar des personnages principaux, apprend vite à détester ce chien mais en éprouve tout de même une certaine pitié envers lui du fait que plusieurs passages de l’histoire nous démontre sa propre vision des choses. Oui-oui, l’auteur arrive presque à nous convaincre que Cujo n’est pas un mauvais chien pour autant ! On se prend presque d’affection pour ce gros toutou malgré tout le mal qu’il peut faire. Peu d’auteurs peuvent se vanter de réussir un tel tour de force !
Stephen King manipule très bien les angoisses de chacun sur un sujet qui touche tous le monde. Un sentiment d’inquiétude nous tenaille tout au long du roman et on se demande à plus d’une reprise comment le tout se terminera. C’est un récit bien mené, une histoire angoissante, terrible par moment et même touchant. C’est un livre qui se savoure plus qui ne se lit et le sentiment qui nous reste en terminant le livre est plus qu’impressionnant!
Avec Cujo, Stephen King signe un roman incroyable qui mènera le lecteur à des moments d’angoisses extrêmes tout en dosant à merveille le côté suspense et réaliste. J’aime !
Ah! Stephen King ! Peut-on s'en lasser ?
-Patrick