Résumé de l’éditeurMarkh est un cascadeur hors-pair, un fou du volant. Il est recruté par un trafiquant de drogue qui a une idée tellement délirante qu’elle devient plausible. Au Texas, à la frontière mexicaine, se dresse de part et d’autre du Rio Grande un monument dédié à l’amitié entre les deux pays : il s’agit d’une rampe de lancement en béton, comme un pont auquel il manquerait la partie centrale. Markh, au volant d’une voiture au moteur gonflé à l’oxyde nitrique, doit s’élancer côté américain, récupérer des millions de dollars et faire le trajet inverse. L’opération se prépare minutieusement et promet d’être un succès. C’est sans compter la présence d’une famille de losers qui vivent non loin de là dans un mobil-home : Grand ’Pa Julius, un ancien para tyrannique, Wichita, sa belle-fille, qui rêve de refaire sa vie à Hollywood, sa fille Sue, qui travaille comme gardienne du monument, et Timmy, le petit frère un peu débile. Alors qu’ils ont décidé de braquer la voiture avec le magot, tout tourne au vinaigre et le cartel mexicain va se mettre à régler des comptes…
Mon avisPour ceux qui connaissent Serge Brussolo, il faut savoir que c’est un auteur extrêmement prolixe qui joue avec les styles et les nerfs de ses lecteurs. Pour moi, il se réalise plus, lui et son imagination débridée, plutôt dans la Sci-fi ou dans les thrillers historiques ou il manie la superstition moyenâgeuse de main de maître.
Très excitée à l’idée de lire un Brussolo inédit, c’est le cœur léger que je me rends à ma librairie habituelle. A peine à la maison, le bol de thé et le plaid bien bordé, je commence ce petit roman.
Et bien, petite déception !
Ce roman paru au masque n’est finalement qu’affaire de gros paquet de pognon. C’est une petite histoire de truands qui essaient de se doubler les uns les autres afin de ramasser le pactoles de 10 millions de dollars séparé en 3 gros sacs de billets usagés. Un thème qui à la base ne me transcende pas et parait quelque peu pompé sur le célébre « Breaking Bad ».
Comme d’habitude, les personnages sont tout à fait déjantés, marqués par la vie et souvent limite, limite, mais la façon dont ils décèdent, c’est un peu gros quand même. Il y a pas mal d’invraisemblances dans cette histoire. Par contre son Jean-Pierre est truculent, et grossier à souhait ! J’adore !
Le passage que j’ai préféré est celui qui se déroule sous la montagne, c’est dans ces quelques pages que l’on retrouve vraiment le meilleur de notre Serge adoré. C’est sous la montagne qu’il recrée de toute part un petit monde coupé du réel avec un perso obsessionnel bien comme il faut !
Chaque chapitre parle d’un personnage et est raconté par un narrateur omniscient, j’aime bien ce genre de construction, ça rythme bien l’intrigue
Pour faire court, un Brussolo reconnaissable à ses personnages complètement à la ramasse et des passages très brussoliens. Bémol : une intrigue pas toujours bien torchée.
Bilan : 3/5