L'un de mes volumes préférés du cycle
Non seulement les aventures relatées ici sont toutes très différentes les unes des autres et passionnantes, mais en plus, comme l'a dit lanfear, on y rencontre d'autres personnages Moorcockiens et là... c'est juste complètement jouissif !
Effectivement, en dire plus gâcherait le plaisir, mais cette histoire ("Cap sur l'Avenir") est pour moi déterminante dans le cycle, car elle permet à Elric de comprendre enfin son "rôle" dans le grand tout qu'est le Multivers, même s'il ne connait pas encore son destin. D'ailleurs, en parlant de Multivers, c'est la 1e fois dans la série qu'est vraiment abordé cette notion essentielle - même si on en parlait déjà un peu dans La Forteresse de la Perle, mais sans réellement entrer dans les détails.
Du coup, le coté "fresque barbare & épique à tendance fantastique" du tout début prend ici une toute autre tournure, pour aller beaucoup plus loin... Vers quelque chose de plus grandiose encore, démesuré et baroque à la fois, s'approchant de concepts propres à la SF tout en restant ancré dans cette esthétique Héroic-Fantasy des années 60. Le style y est également plus agréable et affirmé (à mon gout), plus proche du cycle original formé des tomes 4,5,7 et 8.
Tous les éléments centraux de la saga d'Elric sont donc ici présents, sublimés par des récits denses et excitants, explorant chacun une thématique bien différente.
Ma préférence va plutôt vers le premier de ceux-ci, mais j'ai beaucoup apprecié également le dernier, "Cap sur le Passé", où Elric découvre les ruines antiques de la première ville de ses ancetres mélnibonéens. Et avec le talent de sa plume, Moorcock parvient effectivement à nous faire ressentir la lointaine antiquité de cette époque, avec encore un de ces personnages extravagants sortis de son imagination :
- Spoiler:
L'Etre Condamné à Vivre 10 000 ans, en châtiment d'avoir été témoin d'une réunion divine ; tout est dit !
Beaucoup d'idées et de concepts encore une fois, et ce talent de l'auteur pour synthétiser en peu de mots des thèmes complexes où d'autres se planteraient en beauté.
Certaines images, d'une "furieuse" beauté, restent en tête et on se rappelle de ces évènements comme de lointaines légendes, à l'image de la cité oubliée de R'lin K'ren A'a et de son peuple déchu. Bref, du grand Elric, ai-je envie de dire !
A lire sans modération