L'univers connu est peuplé de plusiers races : les kallias à la peau bleu pâle et aux cheveux d'argent, un peuple émotionnel et pacifique ; les amauts, des fermiers rondouillards à la peau grise ; les humains, être barbares dégénérés que les amauts exploitent comme esclaves ; et les fiers iduvés à la peau indigo, race dangereuse entre toutes, qui sillonnent l'univers à bord de leurs vaisseaux-mondes, s'emparant de ce qui leur plait, détruisant tout sur leur passage à la moindre contrariété.
Ashanomé est l'un des vaisseaux-monde iduvés, dirigé par l'Orithaine Chimèle. Depuis plusieurs milliers d'année, il n'a pas embarqué une seule personne de l'extérieur. Et voilà soudain qu'il requiert la présence à son bord de deux étrangers : Aïéla Layaïléuê, kallia rebelle qui a refusé de marcher sur les traces de son influent père ; et Daniel Fitzhugh, un humain qui fait partie d'un lot d'esclaves en transit... Pour quelle raison ces deux êtres vont-ils être unis mentalement à Isande, une kallia qui sert Ashanomé ? Et pourquoi Chimèle semble-t'elle aussi pressée ?
Avis personnel :Oh misère ! Les livres de CJ Cherryh ont une propension à être confus et complexes, ce qui les rend parfois difficiles à la compréhension, mais celui-ci remporte la palme sur tous ceux que j'ai lu jusqu'à présent.
A tous points de vue, j'ai l'impression que je viens de lire un livre dans une langue que je maîtrisais à peine. L'auteur multiplie l'utilisation de mots appartenant aux différents dialectes des personnages du livre et franchement, on s'y perd. Il y a bien un lexique à la fin du livre, mais d'une, il est franchement désagréable de s'interrompre toutes les deux phrases pour s'y référer, et deux, ce lexique est loin d'être complet et même, les traductions y figurant sont passibles de changer selon le contexte où elles sont employées.
Ca m'a beaucoup gênée, ça m'a même franchement énervée mais en même temps... je trouve ça diaboliquement intelligent XD
J'ignore ou non si l'auteur l'a fait exprès, je ne peux que le supposer mais l'une des principales trames de l'histoire tient au fait que les partis en présence appartiennent à des race différentes; des races qui ont chacune leur propre système de valeur, de moral et d'éthique. Et la plus grande difficulté à se comprendre.
Et d'avoir du peiner à m'y retrouver entre les divers arasthiété/vaïkka/tchanokhia qui caractérisent les redoutables Orithains m'a vraiment permis d'entrer de plein pied dans le récit, de vraiment ressentir toute la peur, l'incompréhension, l'impuissance et la colère de Daniel et d'Aïélà qui se retrouvent obligés de composer avec des stellaires pour qui leurs vies n'ont de valeur qu'à travers l'utilité que ceux-ci leur trouvent.
Un livre que je relirais avec plaisir donc, mais que je ne conseillerais absolument pas pour découvrir cet auteur.