Oui, un jour, Chanur et Tully s'étaient déjà rencontrés : elle, la navigante extraterrestre, la belle créature mi-femme mi-fauve, lui, l'homme à la peau étrangement nue et pâle. Et cette rencontre avait valu à Chanur la haine des siens et de toute la communauté non terrienne. Attaquée, traquée, elle avait su riposter avec succès.
Or, voici que Tully réapparaît, porteur d'un contrat qui offre à l'astronef Chanur toute la liberté et toutes les richesses de l'espace humain. Et un asile, en cas de danger.
Peut-elle trahir sa propre communauté ? Si elle acquiesçait, serait-ce par cupidité ou parce que Tully, l'être différent, le cityen d'un monde inconnu, exerce sur elle une fascination inavouée ?
Mais ne lui tend-il pas un piège ?
Avis personnel :Aie aïe aïe ! Qu'est-ce que c'est embrouillé tout ça !
J'ai découvert un peu tard - en fait maintenant - que ce deuxième tome n'est pas indépendant comme l'était le premier. Avec les deux suivants, il fait partie d'une trilogie, et bien sûr je n'ai pas - encore - les deux autres sous la main.
Il y a beaucoup d'action, beaucoup plus que le premier tome où ça ne s'est animé que vers la fin. L'ennui, c'est que rien n'est clair. J'ai eu l'impression que tout le monde essayait d'entuber tout le monde, et c'est d'ailleurs probablement le cas. Donc en gros, tout le monde veut l'humain, mais personne ne sait encore vraiment pourquoi les autres partis le veulent aussi. Les motifs sont légion : appât du gain, expansion territoriale, ambition politique. Et je jurerais que pour certains, ce soit tout cela à la fois.
J'aime bien le personnage de Pyanfar. Elle s'en défend énergiquement, mais c'est une rebelle dans l'âme, même si, comme elle commence à s'en rendre compte, se débarrasser de préjugés et d'idées préconçues avec lesquels on a grandi n'est pas chose facile.
Du côté de l'écriture en elle-même, je crois que la traduction est vraiment poussive. Il y a des passages où on se demande qui parle, et si ce qui est dit a un sens...
Et petit reproche : l'auteur a vraiment abusé avec les jurons exotiques. Si elle tenait à bien nous faire comprendre que ses personnages étaient sous tension, et bien c'est réussi : "bonté des dieux", "tonnere des dieux", "horreur des dieux", "pourriture des dieux"... A force, j'ai trouvé que ça faisait lourd.
Mais bon, étant donné que ma curiosité est toujours aux commandes, je poursuivrai tout de même la série, même si ce n'est pas dans l'immédiat.