Dans le crystal noir, tout est pur : les voix qui le font vibrer, les traces indélébiles qu’il laisse au cœur des chairs blessées. Voici l’histoire de Killashandra Ree, de sa voix et de ses blessures. D’emblée, son professeur de chant lui enlève tout espoir de devenir professionnelle : son défaut vocal a résisté à tous les traitements.
Première blessure.
Alors elle part pour la planète Ballybran, où l’attend le spore qui va la contaminer. Elle y gagnera des siècles de jeunesse et y perdra la mémoire.
Deuxième blessure.
Elle devra escalader des chaînes de montagnes, errer dans des déserts métamorphiques, affronter des ouragans. Troisième, quatrième, cinquième blessure. Elle trouvera le filon de crystal noir, qui ne se laissera tailler qu’au son de sa voix. Et qui assure la communication instantanée entre les mondes. La réussite, enfin.
Mais les blessures ?
Mon avis :Je continue mon exploration de l’univers d’Anne McCaffrey avec sa trilogie
La transe du crystal, dont voici le premier tome. Il commence avec Killashandra, jeune femme à l’ego surdimensionné, qui ne supporte pas son échec dans ses tentatives de devenir chanteuse d’opéra soliste. Dans son désir de tout effacer et de commencer une nouvelle vie, elle est séduite par un chanteur-crystal, qui va la convaincre de tenter d’embrasser cette carrière, malgré tous les dangers qu’elle comporte.
Nous voici donc partis avec Killashandra sur la route menant à Ballybran, la planète du crystal, monde exotique et dangereux s’il en est, et nous apprenons avec elle toutes les particularités de la profession de chanteur-crystal, avec ses avantages certains, mais aussi ses inconvénients loin d’être négligeables. Killashandra, qui pourrait être insupportable si elle continuait à faire sa diva, s’amende très vite et devient donc une compagne de lecture agréable.
Dans ce roman, il n’y a pas d’intrigue compliquée, de politique, ni de matière à réflexion sur notre propre monde. Juste le plaisir de la découverte d’un univers nouveau, avec ses dangers et ses merveilles. Anne McCaffrey réussit à nous faire rêver avec les univers qu’elle imagine, et c’est tout ce que je demandais à cette lecture, je suis donc comblée