Quatrième de couverture :Dans
la petite ville provençale de Plassans, au lendemain du coup d'État d'où va naître le Second Empire, deux adolescents, Miette et Silvère, se mêlent aux insurgés. Leur histoire d'amour comme le soulèvement
des républicains traversent le roman, mais au-delà d'eux, c'est aussi
la naissance d'une famille qui se trouve évoquée : les
Rougon en même temps que les Macquart dont
la double lignée, légitime et bâtarde, descend de
la grand-mère de Silvère, Tante Dide. Et entre Pierre
Rougon et son demi-frère Antoine Macquart,
la lutte rapidement va s'ouvrir. Premier roman de
la longue série
des Rougon-Macquart,
La Fortune des Rougon que Zola fait paraître en 1871 est bien le roman
des origines. Au moment où s'installe le régime impérial que l'écrivain pourfend, c'est ici que commence
la patiente conquête du pouvoir et de l'argent, une lente ascension familiale qui doit faire oublier les commencements sordides, dans
la misère et dans le crime. " Votre comédie est tragique ", écrit Hugo juste après avoir lu le livre : " Vous avez le dessin ferme,
la couleur franche, le relief,
la vérité,
la vie. Continuez ces études profondes.
Avis :Mais quelle histoire sordide ! J'en suis encore toute retournée...
Zola présente dans ce premier livre de
la série
des Rougon-Macquart, Adé
laïde Fouque et les enfants qu'elle aura dans un premier temps avec son son mari, Marius
Rougon et dans un deuxième temps avec son amant, Eustache Macquart. Cela formera ainsi deux lignées d'individus qui auront en héritage les caractères de leurs parents... Et c'est pas joli-joli. Les Macquart et
des Rougon sont aussi répugnants les uns que les autres. Mais dans ce tome, Zola s’intéresse surtout aux
Rougon qui sont prêt à toutes les ignominies possibles pour faire
fortune et gagner en pouvoir. Pour cette famille en quête de gloire et de
fortune, le coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte en 1851 se présente être un excellent moyen pour briller et prospérer. Leur
fortune se bâtira sur le sang
des insurgés et sur
la mise à mort de
la république. Leur ascension est vraiment à vomir ! Et a côté de tout ce tas d'ordures, nous avons deux bouffées d'air pur, Miette et Silvère, jeunes amants républicains qui partent livrer bataille aux côtés
des insurgés. Leur histoire m'a vraiment émue et leur sort... Énormément bouleversée.
- Spoiler:
La mort de Miette d'abord, tombée, le drapeau à
la main, puis celle de Silvère, dans l'ancien cimetière, avec comme spectateur cet ignoble Justin. Quelle humiliation.... C'était déchirant et révoltant de lire ces 3, 4 dernières pages... Ça me fout encore les larmes aux yeux tout ça. J'ai l'impression qu'avec Zola
la bonté est détruite au profit de
la pourriture qui prospère sans aucun soucis...