Brussolo Serge - A L'image du Dragon

Synopsis :

Il y a ceux que la pluie tue... et ceux qu'elle ressuscite. Ceux qui meurent entre les mâchoires des dragons, et ceux qui dorment du sommeil de la roche pour oublier le feu du désert. Il y a les dieux-nains dont les manipulations génétiques ont créé deux races ennemies. Enfin il y a Boa, l'écuyère muette, et Nath, le chevalier à l'armure molle...
Mais la route des sables est souvent pleine de surprises, même pour ceux qui ne craignent plus la mort...

Avis personnel :

Petite déception pour ce Brussolo qui s'annonçait pourtant prometteur avec son pitch complètement barré.
Déjà, cet univers : comme souvent avec cet auteur, bizarre et insolite, original et éminemment personnel où des êtres craignant l'eau se trouvent obligés de se terrer dans des cavernes, sous peine de s'imbiber d'eau et de se transformer en espèces d'éponges gélatineuses. Leur corps est fait pour supporter des chaleurs extrêmes dépassant les 100° celsius et ils ne nourrissent et ne boivent qu'avec la plus grande répugnance. L'autre race (Les "Caméléons") sont tout le contraire, la saison de la chaleur venue, ils se figent en statue et leurs corps alors durs comme la pierre se figent en attendant le retour de la pluie et de l'humidité. Un tas d'idées et de concepts étranges et fascinants à la fois comme ceux-là foisonnent dans les 180 pages du roman et c'est un vrai plaisir que de les découvrir les uns après les autres.
Le problème, c'est que malgré son concept passionnant, le roman (bien loin de la fantasy auquel il ne manque pas d'envoyer quelques clins d’œil complices) ne décolle jamais vraiment tout à fait. Un scénario plutôt plat, un manque d'action, de rebondissements et de péripéties accrocheuses en font un spectacle finalement plutôt banal, malgré son univers singulier. D'ailleurs, le recours quasi-systématique aux flash-backs durant une bonne partie du livre ne trompe pas : s'il faut un minimum de pages pour dessiner les contours de ce monde et son système de fonctionnement, l'histoire de la quête du chevalier, elle, n'a pas grand-chose à raconter.
Et je rajouterais que les personnages sont d'une déprimante platitude, ne donnant jamais envie de s'impliquer dans l'histoire ou de prendre parti pour eux. Transparents et sans intérêt...

Alors oui, Brussolo est un excellent romancier - j'ai pu en juger avec mes précédents romans lus de lui - mais sur ce coup-là, il ne m'a pas emporté du tout. J'ai juste lu la dernière ligne en haussant un sourcil : "ah oui, ça finit comme ça ? Rien d'autre ? bon, ok..."  
Dommage, il y avait les éléments pour faire une bonne histoire, mais peut-être le format nouvelle aurait-il été plus adapté. Bref, aussitôt lu, aussitôt oublié (désolé Serge, ce sera peut-être pour la prochaine fois !).

Dommage, l'univers semblait pourtant original...
Ca me fait un peu penser au dessin animé "Les enfants de la pluie".  

scifi a écrit:

Dommage, l'univers semblait pourtant original...

C'est exactement ce que je me suis dit. Peut-être que la taille du roman joue en sa défaveur, je sais pas  (et "les enfants de la pluie", jamais entendu parler lol).

Steve a écrit:

(et "les enfants de la pluie", jamais entendu parler lol).

Les Pyross et les Hydross sont deux peuples qui se livrent une guerre acharnée sur une planète coupée en deux. Pour les Pyross, adorateurs du soleil, l'eau n'apporte que mort et désolation, tandis que les Hydross doivent se protéger de la chaleur qui les pétrifie.

 

Ah oui, effectivement là c'est flagrant lol
Enfin, ce point-là n'est qu'un des nombreux du scénario, parce qu'il y a aussi les dragons ou la vie des Hydrophobes, leurs castes, etc... (bizarre quand même, ça me dit vaguement quelque chose ce D.A.).

(J'adore ce DA il est magnifique !)

Et dommage en effet le résumé était alléchant...