Lackey Mercedes - La proie de la magie - La trilogie du dernier Héraut-mage T1 (LHDV)

Enfant, Vanyel voulait être barde, par goût de la musique, mais aussi pour échapper à la brutalité que l'on attendait d'un garçon dans la manoir de sa famille. Auprès de sa tante, Savil, héraut de Valdemar, au milieu des intrigues de cour, il va se découvrir lui-même, découvrir ses véritables penchants auprès d'un jeune héraut en cours d'apprentissage. Ce sera sa fin et son début.

Avis personnel :

Si je n'étais déjà pas absolument et totalement folle de ce cycle, je le serai devenue après avoir lu ce livre. L'histoire de Vanyel et de Tylendel est l'une des plus belles, mais aussi l'une des plus tristes de tout le cycle. Les amoureux d'action pure pourraient ne pas trouver leur compte ici, car tout tourne autour de Vanyel.
Les choses démarrent très mal pour le jeune homme, harcelé par ses frères, traité durement, voire persécuté par son propre père qui n'a de cesse de vouloir faire de lui ce qu'il n'est pas. En conséquence de quoi, Vanyel débarque à Havens complètement sens dessus dessous psychologiquement, avec une piètre opinion de lui-même et le sentiment qu'il ne vaut rien et que quiconque s'approche de lui finira immanquablement par le faire souffrir.
Ca a l'air banal dit comme ça, et pourtant ça ne l'est pas. Je n'ai pas souvent rencontré de romans où les personnages étaient homosexuels, et je doute d'en rencontrer où ce thème est décrit avec tellement de profondeur, de sensibilité - si j'en trouve d'autres de cette qualité, je serai ravie de me tromper. J'ignore quelle magie l'auteur met dans ses mots, mais j'étais si totalement dans le récit que j'avais presque l'impression d'avoir ce don d'empathie que l'auteur décrit parfois et de ressentir chaque émotion, chaque sentiment qui y était décrit.
Je connaissais déjà plus ou moins l'histoire de Vanyel et Tylendel, mais j'étais loin de me douter à quel point tous ces événements étaient tragiques. C'est d'une tristesse !

Spoiler:

Si je devais faire une liste de préférence parmi les tomes du cycle, celui-ci se placerait aisément dans le peloton de tête, rien qu'en se basant sur mon chouinomètre personnel; j'ai passé les trois quarts du roman à larmoyer, à tel point que je me demande comment le livre n'a pas fini complètement trempé.

scifi a écrit:

rien qu'en se basant sur mon chouinomètre personnel; j'ai passé les trois quarts du roman à larmoyer, à tel point que je me demande comment le livre n'a pas fini complètement trempé.

Qu'est ce que j'ai pleuré aussi ! Ce tome est d'une telle intensité que je doute que l'on puisse rester insensible à cette histoire d'amour. Comme tu l'as dit Mercedes Lackey écrit tellement bien que j'avais l'impression de ressentir ce que ressentait Vanyel, d'autre part sa souffrance est si grande qu'on réussit à oublier ses défauts pourtant franchement agaçants La description de sa souffrance intense m'a bouleversée, j'ai rarement ressenti une telle empathie avec des personnages, je n'arrivais tout simplement pas à me détacher de la douleur de Van ! (Il n'y a peut-être que dans "Le Retour du Roi" que j'ai ressenti ce genre de choses vis à vis de Frodon)
Et bien sûr la magie est vraiment fascinante, surtout le passage chez les Taleydras, j'ai adoré Danselune, il m'a rappelé un peu la désinvolture de Tylendel (que j'ai adoré d'emblée) mais en plus dur, vu ce qui lui est arrivé. Bien que Tylendel est un côté vraiment implacable lorsqu'il s'agit de son frère !
Et Savil est un personnage si attachant, si bouleversant...
En résumé j'ai été passionnée par cette histoire, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, pourtant comme tu l'as dit l'action n'est vraiment que dans les dernières pages (mais quelle action !!!).

Je suis trop contente que ça t'ait plu !
Vanyel et Tylendel, c'est l'une des plus belles histoires et tragiques histoires que j'ai pu lire.

Pareil pour moi, cette histoire m'a beaucoup émue. Il faut vraiment avoir beaucoup de talent pour nous faire ressentir de telles choses !