La machine à broyer les petites filles
Tonino Bénacquista 4ième de couverture :"Il suffit de prononcer le mot " Colt " et l'on a changé de bord. Errer dans les rues avec un revolver en état de marche, c'est saisir la chance d'être un autre. Immédiatement, dès le tout premier contact, des idées me sont venues à l'esprit, des choses auxquelles je n'avais jamais pensé. Jamais."
Une foire au crime, un chasseur de pizza, un balcon meurtrier, un violoncelle qu'on assassine et un Van Gogh gravé dans la peau sont autant de pièces d'un engrenage cynique et burlesque, un laminoir de l'innocence. Une machine à broyer les petites filles.
Mon avis :15 nouvelles, une moyenne de 10 pages à peine pour chaque (et encore, en petit format poche), ça fait court !!
Je suis déjà pas trop adepte des nouvelles, ça me fruste peut-être un peu, je ne sais pas vraiment pourquoi, j’ai du mal à accrocher. Je n’ai pas le temps de m’investir dans l’histoire, de m’attacher aux personnages, de me passionner. C’est souvent sympa, je peux même passer un bon moment, mais je ne prends pas autant de plaisir qu’avec les romans… J’ai toujours l’impression que l’histoire s’achève juste au moment où je commençais à m’y sentir bien !!
A moins que je n’ai pas lu les bonnes… je verrais bientôt si Stephen King arrive à me réconcilier avec les nouvelles en lisant les sienne !!!
Bref, je suis tombée sur ce recueil par hasard parce que je voulais lire autre chose de Tonino Bénacquista dont j’avais adoré «
Malavita » et « Malavita encore » et le titre de celui-ci m’a tout de suite attirée, j’avais pas fais attention que c’était des nouvelles.
Je ne le regrette pas, c’était quand même sympa à lire, mais rien d’extra ordinaire, j’ai quand même hâte de lire un autre de ses romans en espérant y retrouver le plaisir que j’avais eu avec
Malavita.
J’ai trouvé excellente l’idée de
« Le balcon de Roméo », ce couple de comédiens qui durant leurs 20 années de vie commune se font réciproquement tous les coups tordus imaginable afin de mieux travailler leur prochain rôle !!!
J’adore
« La foire au crime », c’est la même chose que celle du livre ou de la voiture, sauf qu’on y trouve tout ce qui se fait de mieux dans le domaine du crime : ça va du cambriolage clef en main au faux billets, en passant par un bon alibi, tout y est !!
« Toute sortie est définitive » est très touchante je trouve, l’histoire de cet homme terriblement seul qui, s’approchant de la fin de sa vie, revient une fois de plus, comme tous les ans, s’asseoir sur le même siège, dans le même cinéma, à la même date, pour célébrer ce jour où il avait ici même rencontré celle qui devint son épouse et qui ce jour-là c’était assise sur le fauteuil d’à côté.
A travers ses souvenirs de chaque anniversaire, on voit défiler sa vie, mais on savoure aussi tout ce qu’est le cinéma : le lieu, la pellicule, l’ambiance, les histoires qui défilent sur l’écran…
Ca m’a rappelé ce petit ciné de village où j’allais quand j’étais môme et ados. Un cinéma dont prenaient grand soin des gens passionnés. Seulement quelques séances chaque week-end, l’entracte à la buvette avec ses sucreries et ses potins à savourer. Et le plaisir d’y retrouver quoi qu’il arrive, chaque week-end, au moins la moitié de la salle occupée par des personnes que l’on connaît, voisins ou amis avec qui on passera le fin de soirée sur le parking à discuter du film qu’on vient de voir !
Ce cinéma m’a vu grandir, dommage que ce genre lieu n’existe presque plus…