Quatrième de couverture :Ce volume de récits fantastiques, pour la plupart écrits de 1882 à 1887,
Maupassant ne l'a pas lui-même composé. À les lire à la suite, rassemblés selon leur ordre de publication, on comprendra mieux cependant que le fantastique est une constante de l’œuvre - et qui est apparue très rôt : contrairement à ce qu'une certaine légende a fait croire,
Maupassant, bien que la folie lait terrassé à la fin de sa vie, n'a pas écrit sous sa dictée. Mais s'agit-il vraiment de fantastique ? Rien de surnaturel ici, ni de merveilleux. Mais des histoires qui font place à l'angoisse et à la cruauté, à la folie et à la peur, à la division de l'être qui s'analyse avec lucidité.
Le génie de l'auteur est alors de rendre son lecteur captif, d'agir sur sa conscience et de lui faire croire avec naturel et simplicité que ce fantastique intérieur, cohérent et logique, est aussi la vie ordinaire, mais devenue soudain étrange.
Avis :Ce recueil comporte 33 nouvelles fantastiques :
La main d'écorché
Sur l'eau
Magnétisme
Fou ?
La peur (1882)
Conte de Noël
Auprès d'un mort
Mademoiselle Cocotte
Apparition
Suicides
Denis
Lui ?
La Main
Solitude
La chevelure
Promenade
Le tic
La peur ( 1884)
La Tombe
Un fou ?
Berthe
Lettre d'un fou
Un fou
Un cas de divorce
L'auberge
Le horla (1986)
Mademoiselle Hermet
Le Horla (1887)
La nuit
Moiron
L'homme de Mars
L'endormeuse
Qui sait ?
J'ai beaucoup aimé cette édition qui propose de présenter les nouvelles par ordre de parutions. Elle permet en effet de voir l'évolution de l'auteur et de certaines histoires qui gagnent en relief, en précision comme cela a été le cas pour "Le Horla". Dans ce recueil on voit même les prémices des deux "Horla" avec "Lettre d’un fou". Ces nouvelles conservent toute leur fraicheur malgré l'époque à laquelle elles ont été écrites. Certes, les récits restent très classiques dans leur forme mais ils n'en restent pas moins très percutants et certains m'ont marqué au fer rouge. C'est le cas de "Mademoiselle Cocotte" qui m'a complètement horrifié et dont la chute m'a laissé comme deux ronds de flanc. Certains m'ont un peu fait frissonner comme "La chevelure" ainsi que "Sur l'eau" mais il faut le reconnaitre, aucunes nouvelles de ce recueil ne font peur
Et puis bien sûr j'ai adoré "Le Horla", que l'on a pas besoin de présenter, et qui reste ma nouvelle préférée.
(oui, ça fait longtemps que je devais le chroniquer ce livre)