Histoires noires et diaboliques, histoires
de crime et d'horreur, histoires écrites avec
de l'iode et
de l'alcool avec
du sel et des larmes, avec
du soufre et
du sang.
Histoires incomparables.
Voilà le premier livre
de Jean Ray.
Les premières lueurs
de son extraordinaire univers fantastique y brillent déjà d'un éclat saisissant et ce n'est pas pour rien peut-être que la critique, en découvrant ce recueil en 1925, a aussitôt rapproché
Jean Ray d'Edgar Allan Poe.
Depuis, plus personne n'a mis en doute cette comparaison...
Source : Le Masque
Avis :Ce recueil vaut surtout pour son ambiance des ports, des docks,
de la nuit glaciale qui sont autant d'éléments qui se marient très bien aux histoires fantastiques.
« Comme je bondissais dehors, le fog vint. En deux minutes, le brouillard occupa la rue. Cimentant
les impasses, barbouillant
les façades d’une uniforme gouache, il étouffa ma voix qui criait à l’assassin, poussa une glaciale poire d’angoisse dans ma gorge douloureuse. »
Les nouvelles sont presque toutes liées au
whisky. Cette liqueur permet aux personnages
de raconter leurs histoires étranges mais elle peut également en être à l'origine. La frontière entre le surnaturel et la réalité est en effet très mince et c'est le
whisky qui peut nous amener à nous interroger sur la réalité des faits présentés.
Même si le niveau
de l'écriture reste impeccable
de bout en bout,
les nouvelles sont, en revanche, plutôt inégales. Elles ne manquent pas d'imagination, ça non ! Mais je n'ai pas été spécialement emballée par toutes
les histoires, qui font parfois un peu "bas
de gamme". Mais la grosse majorité des nouvelles sont bonnes, il ne faut pas charrier.
Au final, je trouve que c'est un bon petit recueil qui me semble parfait pour lire
de nuit, dans son lit, avant d'aller rejoindre Morphée...