Un traité de paix a été signé entre les Terriens et les indigènes de la planète. Mais entre les quatre millions d'humains retranchés sur l'île de Mospheira et les trois cents millions d'Atevi, l'équilibre est fragile. Les premiers possèdent une technologie de pointe, les seconds sont fiers de leurs traditions. Seul lien entre les deux cultures : Bren Cameron, le paidhi — l'interprète — , qui joue aussi le rôle de négociateur.
Fervent partisan d'un rapprochement entre les deux communautés qu'il juge complémentaires, il met tout en œuvre pour que perdure la paix. Hélas, les hommes le traitent de renégat tandis que, chez les Atevi, les intégristes le soupçonnent de trahison...
C'est alors que réapparaît le Phœnix, le vaisseau à bord duquel étaient arrivés les premiers « colons ». Les passions s'exacerbent, les vieux instincts racistes se réveillent. Moteur de la guerre ? La peur de l'inconnu, comme toujours. Contre cela, que peut un homme seul, même s'il est de bonne volonté ?
Avis personnel :Deuxième tome tout à fait dans le style du premier. Du début à la fin, tout est centré sur Bren et c'est un "tout" vraiment exhaustif, à savoir ce qu'il pense, ce qu'il imagine, ce qu'il cogite, ce qu'il ressent.
Sa subite disparition a jeté un courant de confusion dans les hautes sphères de Mosphéira et son retour, ajouté à l'apparition d'un troisième parti par le biais du vaisseau, loin d'arranger les choses, n'a fait qu'accélérer une escalade d'incompréhension. Maintenant qu'il commence à gagner la confiance des Atevi, c'est son propre gouvernement et les habitants de l'île qui le soupçonne d'être passé à "l'ennemi".
Bren n'a jamais été aussi seul et isolé et on ressent encore plus qu'auparavant la différence de culture entre les deux populations.
Pourtant, peu à peu, à travers les interactions qu'on suit entre lui et son entourage composé exclusivement d'Atevi, on peut presque voir les timides prémisses de compréhension mutuelle; gagné miettes par miettes et au prix de mille efforts par Bren. Et cela tout ayant conscience qu'il suffirait d'un rien pour que tout soit remis en question.
J'ai du pas mal me concentrer pour tâcher de tout suivre et encore une fois, le style parfois lourd de l'auteur ne rend pas la compréhension aisée. Mais j'y suis assez habituée à présent et au-delà de ce petit détail, j'ai vraiment pris plaisir à cette lecture.